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Consommation d’alcool en chute libre

Je ne fais plus de parachutisme, il ne s’agit donc pas d’un post sur l’utilisation d’un camelback à la sortie de l’avion. (Tadam tss !)

Je voulais juste partager avec vous le fait que je ne consomme quasiment plus d’alcool. Je ne tombe pas subitement dans un nouveau régime radical, tout ça s’est fait progressivement.

Ce qui a considérablement fait chuter ma consommation d’alcool, c’est tout simplement le volume d’entrainement nécessaire pour pratiquer le triathlon avec une arrière-pensée compétitive. Avec trois sports à pratiquer, la vie professionnelle et personnelle, l’agenda est serré. Je place parfois des entraînements tôt le matin avant d’aller travailler (une à deux fois par semaine) et si j’ai bu de l’alcool la veille en soirée, je sens la différence, je suis plus mou, j’ai  plus de difficulté à m’extirper du lit, tout ça probablement parce que ma qualité de sommeil était moins bonne.

L’alcool a un impact sur la qualité de mon sommeil. Peut-être en jouant sur la quantité de sommeil REM, peut être tout simplement parce que ça me donne envie de pisser la nuit (l’inhibition de l’ADH, toussa toussa). Et comme le sommeil est vraiment une partie de ma vie sur laquelle je porte beaucoup plus d’attention qu’avant, forcément l’alcool ne va pas de paire avec un sommeil récupérateur.

Il impacte aussi mon système nerveux végétatif. Durant toutes mes expériences avec des mesures de la variabilité du rythme cardiaque au réveil, l’alcool impacte négativement cette physiologie et je lis de nombreux témoignages là dessus. Je me dis donc que l’alcool impacte négativement ma récupération.

Et je remarque aussi qu’un seul verre d’alcool me ramollit tellement que je perds ma capacité à surmonter ma fainéantise naturelle. Sur le coup, je m’en fous, l’alcool déclenche justement ça, mais après coup le control freak reprend le dessus et ça me casse les pieds +++

Autre point, si j’ai pu croire (comme d’habitudeuh avec tant d’autres travaux d’épidémiologie et de nutrition) à d’éventuelles effets sanitaires positifs de l’alcool sur le plan cardio-vasculaire, il y a aujourd’hui bon nombre de papiers de qualité qui déglingue le fantasme du bon vieux french paradox. Je pense que l’alcool, comme la cigarette, a un risque d’être néfaste dès le premier verre.

Il n’y a pas de problématique d’apports caloriques ou autre ascétisme sportif derrière ma diminution de la consommation d’alcool, c’est avant tout un problème d’impact sur ma neurologie et ma psychologie qui me fait stopper.

Alors oui, j’aime les saveurs subtiles du vin ou de la bière, mais actuellement en tout cas, le jeu n’en vaut pas la chandelle pour moi. Et quant à l’occasion de vacances par exemple, je bois quelques verres, fouyayaya, je suis déglingué. Pour le plaisir de la variété, j’aimerais bien retrouver des bières sans alcool de qualité comme l’Erdinger qu’on trouve sur les grands triathlon allemands mais je ne la trouve pas par chez nous.

2 réponses sur « Consommation d’alcool en chute libre »

toujours un plaisir d’avoir un retour d’un athlète comme toi. Il y a un excellent article dans le dernier sport et vie (numéro 173) sur l’alcool.
Le dossier intéressant est sur les bières sans alcool (dont l’erdinger et la Heineken 0.0) qui sont aujourd’hui très prisées en tant que boisson de récupération. Plus efficace et moins onéreuses que les boissons dédiées type Gatorade.
Une étude sur 77 coureurs âgés en moyenne de 42 en pleine préparation d’un marathon.
Durant les 3 semaines précédentes et les 15 jours suivants, la moitié des participants ont bu entre 1 l et 1,5 l de bière par jour (!)
Les autres étaient sous placebo
Bilan :
– 3,25 fois moins d’infections sur les voies respiratoires que sur le groupe témoin
– présence accrue de globule blanc
– marqueur sanguins montrant une inflammation moindre
(référence de l’étude parue dans Medecine and Science in sports and excercice de mai 2011 : non alcoholic biere Beer Reducs inflammations and the tncidence of upper Respiratorty tract infections after a marathon)

Salut, merci pour ton sympathique commentaire 🙂
oui j’ai acheté ce numéro de Sport et vie et lu sur l’alcool. Et pour l’anecdote tu liras une petite réponse sur le cordyceps en mai prochain.
Pour la bière sans alcool, c’est vrai que je m’en offrirais bien une de temps en temps, surtout après le jardinage sous soleil. Par contre je reste un peu dubitatif devant cette étude que j’aimerais bien voir en détail.
Je peine à imaginer un rationnel physiopathologique pour coller avec les résultats que tu reprends.

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