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self coaching

Comme je vous l’écrivais dans les notes sur COVID19, le sport est resté une excellente façon de m’épanouir pendant cette période stressante. Comme j’ai quand même fini par avoir un peu plus de travail (notamment des gardes) la fatigue s’est accumulée petit à petit. J’ai donc ralenti les entrainements et j’ai pris le temps de réfléchir à mon entrainement.

C’est compliqué de s’entrainer seul. Quand j’écris ça, je pense à la vision globale de l’entrainement, pas au déroulement des séances. Comment s’organiser pour construire quelque chose de pertinent ?

D’abord les objectifs.

Cette année, les compétitions prévues ont disparu. Ça m’attriste un peu mais je n’en souffre pas tant que ça. Ce que j’aime c’est avant tout l’entrainement, je l’ai déjà écrit plusieurs fois, je le répète. Il faut donc voir des objectifs plus vastes qu’une course. Quand je creuse le sujet j’arrive à ça :

  1. Rester en bonne santé
  2. Prendre plaisir à tester différents entraînements, explorer, innover
  3. Être tout le temps prêt à pouvoir fournir un effort d’endurance

Rester en bonne santé

La santé c’est super précieux. J’enfonce une porte ouverte mais les sportifs gâtés l’oublient souvent. On ne se respecte pas en poussant le bouchon trop loin. L’égo -éternel piège- pense qu’on va encaisser cette séance en plus. No pain no gain. Faut toujours plus, jusqu’à la tuile, la blessure, back to square 1. S’en suit les cercles vicieux de prise de poids, perte de moral, persistance dans des efforts inappropriés pour surcompenser. La looze. Le piège d’en faire trop est toujours là avec le sportif exigeant. La première exigence doit être de faire un sport sain. Il faut donc absolument respecter les bases de sa physiologie en dormant et mangeant convenablement. Sans ça, on construit sur des sables mouvants. Il faut donc un minimum de discipline pour rester en bonne santé.

Prendre plaisir à tester différents entraînements, explorer, innover

Quel est le bon stimulus à l’instant t pour entretenir son endurance ? Quelle sera la dose minimale effective pour l’entretenir ? Comment surveiller tout ça ? Comment les paramètres physiologiques interagissent ? C’est tout ça qui me passionne dans l’entraînement. En ce moment, je dissèque lectures, podcasts et vidéos sur l’entrainement en haute intensité. Il y a tellement de façon de faire avec tellement de réponses physiologiques différentes, c’est génial d’explorer ce qui fonctionne sur soi ou pas. Par exemple, pour ma part, je pense que je réponds mal au volume. Même en faisant du très facile, j’ai l’impression d’en tirer peu de bénéfice et parfois je finis par tomber malade. Par contre, avec peu de séances très dures, je progresse vite. Je sais qu’en deux mois d’entrainement structuré je peux arriver en confiance à une compétition. C’est assez pifométrique comme constatation mais de saison en saison, j’ai l’impression que ça se vérifie.

Être tout le temps prêt à pouvoir fournir un effort d’endurance

Même si j’en ai chié et que c’était présomptueux, je suis fier d’avoir gravi le Mont Blanc en partant de la vallée sans entrainement montagnard. (Je précise conditions estivales idéales, guide ultra-qualifié qui me connaissait). J’aime cette idée de garder un corps capable de bouger longtemps. J’ai l’impression de m’incarner dans une forme de liberté, je veux pouvoir accepter toute activité raisonnable qu’on me propose, la capacité physique ne doit pas être un frein. Peut être  que ça me vient de ma petite enfance où avec cette CIV opérée on me racontait que je ne ferai pas de compétition sportive, qu’il faudrait être prudent, etc. Mon esprit de contradiction s’est bien exprimé là !

Voilà mon état d’esprit. Pour continuer dans la transparence, je partais pour écrire un billet technique sur la programmation d’une saison avec blocs d’entrainements en vue d’être prêt pour des efforts très longs lors de l’été mais ça sera pour une autre fois !

4 réponses sur « self coaching »

Se surpasser sans trépasser nécessite cette préparation
Pour l’avenir l’entraînement c’est de vivre le présent et de le détruire, je parle du virus

Salut,
Je suis toujours impressionné par tes billets et par ton enthousiasme.
Je pense que tu appartiens à une peuplade exotique.
Et tu ne parles jamais de moi.
Pourtant je pratique le sport depuis mon plus jeune âge. Mais je suis un sportif moyen. Moyen faible. J’ai certes eu le record du 600 mètres à Lakanal quand j’étais en sixième (1’58), j’ai certes fait des compétitions de basket mais j’ai toujours été moyen faible, j’ai joué au rugby et j’étais mauvais, j’ai toujours couru, je cours encore (9 km/h), je fais encore du ski, je fais de la marche en montagne, j’ai fait un peu d’alpinisme, j’ai fait de la varappe, mais je ne suis pas bon. Je fais partie de la quatrième division. Et je ne fais jamais de plan d’entraînement, je ne fais jamais de diététique, et cetera. J’aime être moyen faible. J’ai 67 ans et demi.
Amitiés.

C’est la force des flahutes, on ne se rend même plus compte qu’on est des bourrins.
J’ai arrêté les podiums dès ma première troisième place. Je m’en souviens bien c’était le jour de la mort de Lady Di. J’étais jeune et encore loin de réfléchir à la myoglobine lors de séance 3x13x30/15, c’était du golf.

Je suis complètement d’accord avec le fait qu’il faille aimer avant tout le process, l’entraînement. Et qu’il faille tout faire pour s’assurer de la régularité pour une progression à long terme.
C’est tellement passionnant et difficile de s’entraîner seul, de peser le risque… On est toujours dans le doute et l’expérimentation.
C’est pour ça que je ne ferai sans doute plus de long sans le feedback d’un coach, on met trop dans la balance pour se rater sur une compétition et balancer par la fenêtre 6 mois de prépa.
Jusqu’au DO, on peut tester plein de trucs et rester sur des intensités sympas avec un volume à peu près contenu.
Bon, je reste quand même preneur sur la programmation d’une saison avec tous les blocs façon Joe Friel!

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