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Vélotaf #7 sur studio 404, l’intelligence artificielle et vitamine C

Où je refais le match après avoir écouté Studio 404 de février puis je disserte sur vitamine C et hypoglycémie et autres choses.

5 réponses sur « Vélotaf #7 sur studio 404, l’intelligence artificielle et vitamine C »

Ôputaing la vitamine C !
Tu me casses tous mes espoirs là 😉

Merci pour ce nouveau vélotaf, que je prends toujours plaisir à écouter.

Réseaux sociaux : le piège c’est que l’humain est un animal social, et qu’il associe sa valeur à son degré d’immersion dans le « vrombissement social ». Virtuel ou pas, notre cerveau ne semble pas a même de faire la différence… s’isoler de ce vrombissement est ressenti comme une fin de soi. Une sorte de mort sociale, qui dans le royaume animal équivaut à une mort physique à très court terme. Dans le monde des hommes ce n’est guère mieux.

Dans le monde animal, le lien social et tout ce qui conditionne la vie d’un « individu » se produit dans une sphère géographique très restreinte centrée autour de lui. D’une certaine manière le monde extérieur n’existe pas, au delà de cette sphère. Nous avons été comme ça longtemps, mais nous avons ensuite rapidement élargi notre sphère. Elle a grandi « en différé » d’abord (messagers, imprimerie, journaux…) puis le temps s’est contracté (radio, télé…) jusqu’à atteindre l’instantané. Désormais notre sphère de vie est gigantesque : l’espace de données immédiates qui constitue notre « live in » n’a plus rien de comparable à ce dans quoi nous avons évolué. A plusieurs ordres de grandeurs près, même ! Voilà, juste une mise en perspective… ça me sidère, quand je réfléchis à tout ça…

IA : Tu évoques bien les problèmes sociaux et psycho en rapport avec l’émergence de l’IA et son utilisation comme substitut à l’humain. Je te suis à 100%, mais je dois aussi dire que ça ouvre des perspectives proprement terrifiantes en matière de contrôle et d’ingénierie sociale, entre autres choses.

L’évolution a toujours reposé sur la génétique, mais désormais la sphère mémétique prends de l’ampleur et il s’y déroule une évolution d’un autre genre assez fascinante à essayer de comprendre… l’IA et les réseaux sociaux sont deux mamelles de cet espace mémétique, ou le mème ne lute plus pour la suprématie via un substrat biologique lent et corruptible mais comme entité autonome (ou quasi).

RMSSD : tiens, ça me rappelle le bon vieux temps, lorsque je passais mes mesures de cohérence cardiaque de Freeze Framer dans Kubios et que j’essayais de comprendre ce que tout ce bordel pouvait vouloir dire…

Tchô et bonne continuation…

eh ouais, un sacré piège cette vitamine C… je suis passé voir un patient dans ce secteur et j’ai vu qu’il continuait d’en prescrire, je ne comprends pas

tu peux développer sur la mémétique, je n’ai pas compris, merci

L’idée c’est que le vivant peut être vu comme une lute de suprématie entre génomes. C’est à dire une lute pour propager et assurer la survie de bribes d’information. De l’information portée par de la (bio)chimie.

Mais avec l’homme (un peu avant aussi, dans une moindre mesure) une autre information est portée/traité/transmise, sur le plan purement cognitif. Des composants « simples » comme des idées/comportements/modes peuvent alors être vus comme des mèmes, des analogues cognitifs des gènes, avec le même impératif de survie, de dissémination etc… c’est la lutte des idées vue sous un nouvel angle, et qui va bien plus loin que les seules idées.

Nous, humains, sommes à une frontière en tant que porteur à la fois d’un génome et d’un « mèmome » (agrégat de culture, d’égo etc.), mais aussi créateur d’outils porteurs/manipulateurs/vecteurs de mèmes comme les ordinateurs et les réseaux. Mieux encore, d’outils capables de créer, de traiter et de propager des mèmes sans plus aucun substrat biologique et même sans intervention humaine (après création). C’est le début d’une mutation universelle probablement aussi forte que l’apparition de la vie.

Merci, j’ai pris plaisir à écouter ce vélotaf! Je me permets de faire des commentaires, certes moins développés que les précédents, mais vu que tu nous y as invité, allons-y:

Les réseaux sociaux : Toutafait d’accord avec le fait que l’Homme est un animal social et qu’il a besoin de faire partie de cette sphère sociale pour exister. Mais, à défaut de paraître pour un viok ou de faire de la psychologie de comptoir, c’est également la surstimulation, le consumérisme et l’émoussement de l’identité qui font que les réseaux sociaux prennent un telle ampleur. Pour exister il faut montrer aux autres qu’on est leur semblable, qu’on est au moins aussi bien qu’eux, qu’on est leur « égal » et ça, pas à une échelle « locale » mais à une échelle internationale/planétaire. D’ou les innombrables publications sur les réseaux sociaux qui sont strictement inutiles. Qu’est ce qu’on s’en fout que t’es allé bouffer dans un bon restau, que t’es allé sur le brooklyn bridge à new york, que tu vas à la salle avec ton BFF (alors que tu ressembles à un phoque échoué et que t’y vas juste pour mettre des photos sur instagram). L’exemple le plus symptomatique de cette culture c’est les selfie sticks : j’ai été horrifié de voir des gens se prendre un selfie devant un tableau de Matisse (What the f***ing point??).
Bref, je suis peut être un vieil ours mal leché mais j’ai aussi du mal avec cette pollution par les réseaux sociaux (en dehors de certains domaines) et la « surinformation » grâce à internet. Toujours plus, toujours plus violent, plus mieux, plus « in your face ». Personnellement, depuis que j’ai arrêté de regarder Facebook (car ca ne fonctionne plus sur mon telephone, ca va beaucoup mieux!).

Intelligence Artificielle : Connais-tu la série « Real Humans » une série scandinave qui passait ou passe encore sur Arte = le plot c’est une société ou des robots humanoïdes ont été mis au point pour aider les humains dans leur tâche de tous les jours, mais ils sont tellement ressemblants que les relations avec ces robots et la gestion de ces derniers deviennent problématique. En effet c’est flippant, combien de fois des films/séries ont-ils prédit le futur. On va y arriver un jour.
Le problème c’est jusqu’ou va-t-on développer cette IA et quels en seront les gardes-fou?
En revanche l’IA a ses bon côtés et nous permet de nous développer en tant que civilisation. Mais il faut en connaître les limites. Par exemple, des chercheurs sont en train de développer des robots qui peuvent se dupliquer eux-même avec une imprimante 3D. Ils seront utiliser pour aller « coloniser » les planètes de proche en proche…ca vous rappelle pas une certaine série…Stargate SG1 avec les réplicateurs???!!!

La question des traitements futiles : Je te rejoins à 100% la-dessus, j’essaie aussi de militer pour la simplification des prescriptions et du techniquage. Combien de fois on laisse en place un cathéter artériel ou une voie centrale (même si le patient est quasi sortant) au cas-ou….(mais s’il est sortant, il n’y a pas de au cas-ou, il est sortant donc on lui vire ses KT). Pareil pour les vitamines (décan cernevit à toutes les sauces pour des postop seuls). Ce qui m’horripile le plus c’est la prescription irraisonné de « sédatifs » en réanimation parce que le patient ne dort pas : tu parlais de rétention urinaire, et bien l’hydroxyzine c’est un gros pourvoyeur de rétention d’urine en réanimation –> arrête moi ce médoc, mets lui des boules quies et un masque sur le visage, il dormira comme un bébé (et sans rétention d’urine ou de confusion)!!

Voilà, voilà, merci pour ce vélotaf qui m’a aussi permis de me lâcher et de dire ce que j’avais à dire!

PS: thanks pour la vitamine C, je ne savais pas, mais ca je retiendrai!

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