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Coopération entre le médecin anesthésiste et les autres disciplines : step 1

Salut tout le monde,

comme je viens de l’écrire en commentaire d’un billet sur le blog de l’excellent Borée, j’aimerais que l’ondiscute des liens entre les médecins anesthésistes et les autres disciplines.

Je sais que notre métier relève parfois de la sorcellerie et même si John Snow nous explique bien à quoi on peut servir, des questions peuvent subsister. Ainsi j’aimerais savoir si vous, chers Collègues, êtes intéressés par une discussion ouverte sur nos pratiques, un peu comme lorsque la discussion s’était ouverte sur Twitter sur les relais AVK en préop

Je pense que l’on sait tous comment se joindre les uns, les autres, la conversation peut démarrer ici dans les commentaires, ou par mail, sur Twitter (#lesanesthesistespeuventetregentilsetconfraternels si ça vous convient 😉 )

A bientôt j’espère 🙂

6 réponses sur « Coopération entre le médecin anesthésiste et les autres disciplines : step 1 »

Moi non plus, pas de soucis avec les anesthésistes où je bosse. En général, ils montent dans le service pour voir le patient et on a l’occasion à ce moment là de discuter ensemble du patient, de sa prise en charge et de son dossier. Et ça se passe très bien.

Merci de cette proposition de dialogue !
Je vois que, cependant, la discussion n’a pas l’aire de susciter des enthousiasmes délirants.
A vrai dire, les anesthésistes sont probablement la spécialité avec laquelle j’ai le moins de relations et pour laquelle, finalement, ça ne me manque pas tellement.
Ce n’est pas si étonnant.
Votre spécialité me paraît vraiment très éloignée de la nôtre : les ordonnances que je fais ne sont pas tellement différentes de celles d’un cardiologue, d’un pneumologue ou d’un endocrino. Nous utilisons peu ou prou les mêmes spécialités, avons des stratégies pas très différentes. Les bases sont communes.
Avec un chirurgien, la discussion va être également assez « simple » : même si nous n’avons pas du tout la même activité, la leur est très mécanique et, le plus souvent, assez facile à conceptualiser pour nous.
L’anesthésie c’est… plus proche de la magie blanche. Vous utilisez des spécialités qui nous sont inconnues, des techniques que nous ne maîtrisons pas, des concepts qui se sont bien éloignés depuis les années de Fac.

Par ailleurs, les discussions que nous avons avec les spécialistes sont souvent destinées à juger ensemble des meilleures options possibles pour nos patients communs.
Dans votre cas, outre que probablement nous ne maîtrisons pas bien vos techniques, ce type de questions se posent beaucoup moins.  En tout cas pas ou peu entre le MG et l’anesthésiste : il y a généralement le chirurgien au milieu.
En plus vous intervenez tout de même de manière très encadrée dans le temps.

Pour finir, les quelques fois où j’aurais bien parlé avec un anesthésiste, c’était surtout en raison de la question d’un patient, en face de moi, pour laquelle je n’avais pas la réponse. Et, franchement, joindre un anesthésiste, c’est encore plus compliqué que pour les autres spécialités : vous êtes au bloc (logique) jusqu’à 14h, parfois joignables entre 14 et 16h et après fini (je caricature mais c’est quand même proche de la réalité). Sans compter le fait qu’on ne peut pas, ou difficilement, savoir quel va être LE anesthésiste qui va voir notre patient en consultation de pré-anesthésie ni celui qui va l’endormir.

Hello !

Merci pour ton commentaire. C’est vrai que mon optimisme 2.0 est parfois un peu surdimensionné par rapport aux problèmes posés.

Néanmoins mon propos était bien d’élucider quelques pans de notre spécialité et d’expliquer aussi les choses qui sont dans nos priorités lors d’une consultation : repérer les dangers et savoir rassurer quant à leur prise en charge. (notre rôle de « méchant flic » n’est pas toujours facile, croyez moi)

Il faut bien avouer que le rôle intermédiaire du chirurgien crée une triangulation qui lisse quelques écueils de prise en charge (ou pas 😉 ) Le fait que tu fasses un courrier, c’est vraiment top, notamment pour la problématique des allergies. Tous les jours nous avons des patients qui reportent des allergies sans facteur déclenchant connu ou qui font la confusion avec des traitements contre-indiqués chez eux… Bien sûr on essaye de faire le tri mais quand on est deux médecins à être d’accord, c’est déjà plus clair. De même la synchronisation pour la gestion des traitements anti-agrégants et anticoagulants est primordiale, aujourd’hui les pratiques évoluent, on opère sous aspirine, ça ne fait plus de mystère depuis longtemps et on observe encore parfois des relais bizarroïdes. Souvent l’intention était bonne mais les « contre-explications » en sens inverse gênent la bonne compréhension du patient.

En fait j’ai une vision un peu biaisée de par mon activité en CHU où les patients sortent en ayant vécu une lourde aventure où nous faisons la médecine péri-opératoire tout au fil de leur séjour (je travaille dans un secteur de chirurgie générale lourde (obésité, endocrinologie, oncologie et vasculaire) et parfois les patients ont vécu de drôles d’aventures…

Enfin, je voulais juste dire que je me tenais à votre disposition si vous vouliez justement joindre un anesthésiste concernant des questions +/- théoriques. Et je profite de ce petit commentaire pour te remercier, ainsi que tous les collègues qui font vivre « la blogosphère médicale » car ça a changé mes pratiques IRL et je compte bien enseigner à mes internes l’importance de contacter le médecin traitant, de sortir de la bulle hospitalière 🙂

bye !

P.S. Comment va Marguerite ?

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