Voici un résumé des intérêts retrouvés dans la littérature scientifique des oméga-3. Voir içi pour mon court billet sur le sujet.
Il s’agit d’une rapide traduction de cet article :
Summary of a workshop on n-3 fatty acids: current status of recommendations and future directions.
Institute of Human Nutrition, Columbia University, New York, NY 10032, USA. sa109@columbia.edu
Am J Clin Nutr. 2006 Jun;83(6 Suppl):1536S-1538S.
Grossesse
Consensus scientifique
- Une consommation élevée d’huile de poissons est associée avec un terme optimal et pourrait réduire l’incidence des dépressions du post-partum
- Les femmes bénéficient au mieux de 100 à 300 mg de DHA par jour
Recherche à poursuivre
- Existe-t-il un risque de majoration du saignement en post-partum avec les oméga-3 ?
- Réaliser des études dose/effet afin d’optimiser la posologie des oméga-3 pendant la grossesse
- Impact de la supplémentation en oméga-3 sur les fonctions neuro-psychologiques et le taux d’infection chez les enfants
Pédiatrie
Consensus scientifique
- Des apports élevés en EPA par rapport au DHA peut conduire à la diminution du taux de croissance
- Un ration de 1,4:1 ou 2:1 de DHA par rapport l’acide arachidonique bénéficie aux enfants de petit poids en terme de développement cognitif et visuel.
Recherche à poursuivre
- Le rôle de l’ALA est mal compris. En tout cas l’ALA se semble pa pouvoir se substituer au DHA
- Nécessité d’études de dose/effet
- Rôle de la DHA dans la prévention des pathologies auto-immunes et des allergies est mal connu
Pathologies cardio-vasculaires
Consensus scientifique
- Baisse de la mortalité globale après l’apparition de pathologies cardio-vasculaires
- Réduction de la mort subite et de l’arythmie dans les essais de prévention secondaire
- Réduction du taux de triglycérides.
- Augmente discrètement le taux de LDL sans augmentation cliniquement significative
Recherche à poursuivre
- Etudes dose/effet
- Certaines données issues d’essais cliniques de petite envergure suggèrent que le DHA seul est similaire ou supérieure à une combinaison d’EPA et de DHA; ces études devraient être reproduites dans des essais plus importants.
- Une vaste étude sur les effets des oméga-3 dans la prévention primaire des maladies cardiovasculaires devrait être menée.
Psychiatrie
Consensus scientifique
- L’association d’EPA et de DHA semble plus efficace que le DHA seul
- Les oméga-3 sont de nature à améliorer les étatspsychotiques, agressifs et dépressifs chez les patients les plus sévères
Recherche à poursuivre
- Les recommandations d’apports en oméga-3 dans les pathologies psychiatriques les plus lourdes doivent rester prudentes du fait d’une analyse incomplète des données
- Des études dose/effet en prévention primaires font défaut
Vieillissement : démence et DMLA
Consensus scientifique
- La consommation de poissons et de DHA sont protecteurs contre le déclin cognitif
- La consommation de poisson et de DHA sont associés à un risque réduit de développer une maladie d’Alzheimer
- Le DHA pourrait améliorer l’agressivité chez les patients atteints de démence
- La consommation de poisson et d’ALA sont associés à une faible diminution du risque de DMLA
Recherche à poursuivre
- Il manque des études dose/effet
Syndrome métabolique
Consensus scientifique
- Pour améliorer la sensibilité à l’insuline, les oméga-3 sont plus utiles en préventif qu’en curatif.
- EPA et DHA diminuent significativement l’hypertriglycéridémie
- Les oméga-3 devraient être associés avec les autres interventions sur le mode de vie comme l’activité physique, le régime et les traitements médicamenteux.
Recherche à poursuivre
- Etude dose/effet, d’autant plus qu’il semble exister une grande disparité de réponse interindividuelle
- Une grande étude d’intervention primaire devrait être conduite.
Pathologies dysimmunitaires
Consensus scientifique
- Dans la polyarthrite rhumatoïde, il existe un rôle bénéfique démontré de l’apport d’EPA et de DHA avec une réduction des doses d’AINS et des besoins en corticoïdes.
- Les niveaux de preuves sont plus faibles dans la maladie de Crohn et le psoriasis, mais les oméga-3 pourrait augmenter les périodes de rémission dans la maladie de Crohn et diminuer les doses de corticoïdes dans ces deux pathologies
- L’ALA n’est pas anti-inflammatoire à des doses inférieures à 10g/jour
Recherche à poursuivre
- Il manque des études dose/effet notamment dans le cadre d’une prévention primaire.
- Il existe un début de preuve pour un intérêt dans l’asthme infantile.
- Il n’y a pas de preuve d’un intérêt ou des données contradictoires sur les apports en oméga-3 dans la rectocolite hémorragique, le lupus érythémateux disséminé ou l’asthme de l’adulte : d’autres études sont nécessaires.
Conclusion générale
Consensus scientifique
- Les oméga-3 provenant de source marine (algue ou poisson) sont plus efficaces que ceux dérivés des végétaux.
- La rentabilité de la conversion de l’ALA dérivé des plantes (huiles) vers l’EPA et le DHA dépend énormément de l’apport en oméga-6.
Recherche à poursuivre
- Il n’est pas possible actuellement de faire des recommandations d’apport sur un seul acide gras oméga-3 par rapport à l’apport associant EPA et DHA
- Des études dose/effet comparant EPA et DHA sont ainsi nécessaires
- Il convient de déterminer dans les années à venir les différentes concentrations tissulaires en oméga-3 afin de mieux déterminer des cibles thérapeutiques. Les dosages plasmatiques constituent en effet un médiocre ersatz.
- Les apports en oméga-6 influencent défavorablement la prise d’oméga-3 de part la concurrence qui existe entre ces deux familles d’acides gras dans les chaînes métaboliques.
- Des politiques de santé publique poussant à consommer plus d’oméga-3 doivent être développées
- Des recherches multidisciplinaires doivent être construites afin d’analyser dans le même temps des effets sur différentes cibles (ex système cardiovasculaire et neuro-psychologique)
Une réponse sur « Intérêts des oméga-3 »
[…] a besoin de construire des petits messages chimiques à base de lipides. Ces deux notions sont le fondement de l’intérêt de la consommation des […]