Diable ! Quel mantra !
J’entends souvent lors des conférences cette angoisse surgir…
Dans la grande compétition que constitue les ECN, on veut tout mettre, tout claquer et on vise toujours le plus haut score possible.
Diable ! Quel mantra !
J’entends souvent lors des conférences cette angoisse surgir…
Dans la grande compétition que constitue les ECN, on veut tout mettre, tout claquer et on vise toujours le plus haut score possible.
Billet d’humeur après une conférence difficile.
Les rédacteurs des dossiers des ECN ne font pas des dossiers comme dans les « 50 dossiers ».
C’est par ici (je suis preneur d’une jolie photo si vous avez ça 🙂 )
Tous les étudiants qui le préparent sérieusement réussissent les questions faciles, il ne faut donc pas perdre de points sur celles-ci.
Par contre, les dossiers des ECN sont truffés de questions plus difficiles qui vont trier les résultats. Et c’est là où il faut faire la différence.
Les questions difficiles sont à mon sens de deux ordres : les imageries atypiques et les questions « plus littéraire » du type physiopathologie ou « expliquer au patient les bénéfices/risques de votre stratégie thérapeutique »
Les questions difficiles doivent être repérées à la première lecture du dossier pour bien avoir compris qu’on allait tomber sur un os.
Première chose : ne pas paniquer, si on se sent envahi par le stress, vaut mieux changer de dossier et revenir au plus difficile après avoir regagné confiance et échauffé son cerveau. Une solution peut consister à passer purement et simplement la question si elle ne vous gêne pas dans la suite du dossier (moins conseillé mais parfois possible)
Deuxième point : réfléchir ! Vous êtes étudiant en médecine, vous avez été sélectionné sur vos capacité à ingurgiter et à recracher des tonnes de connaissances. Néanmoins, on ne devient pas forcément atteint de troubles cognitifs graves du fait de la préparation des ECN : vous avez un cerveau, servez vous en. Il ne faut pas forcément avoir réponse à tout du tac au tac. Calmez, vous, réfléchissez, faites un mini-brainstorming sur votre brouillon pour trouver des idées et les organiser. S’il s’agit d’un ECG (ex de l’année dernière avec la FA et BB) ou d’un examen radiologique : faites l’analyse séméiologique. On n’a pas forcément un diagnostic au premier coup d’oeil, et c’est bien souvent comme ça qu’on se plante. Revenez donc aux fondamentaux (comme en 1998 😉 ) qualité de l’ECG ? onde P : oui/non ? rythme ? espace PR ? morphologie des QRS ? repolarisation ? Ca évitera de vous précipiter dans le vide sans filet.
Dernier point : lorsque vous avez l’impression que vous dérapez, c’est bien souvent que vous dérapez. Revenez en arrière, réfléchissez, y’a probablement une réponse plus simple, plus uniciste et consensuelle. On ne réinvente pas la médecine ! Exemple personnel : j’ai déliré sur le dossier d’angine des ECN de 2004 parce que j’étais un fana de Malinf et j’ai diagnostiqué une diphtérie alors qu’il s’agissait d’une « bête » MNI. Forcément la suite du dossier avec la cytolyse et l’anémie hémolytique ne collait plus trop…panique… dernier dossier des ECN, plus de cerveau = gadin sur un dossier facile où l’énoncé était un copier-coller du Pilly…
Bon courage !
Tout d’abord il convient de répondre à la question posée. Ainsi si on vous demande un diagnostic, il est de la toute première importance de ne pas en donner un deuxième. Le correcteur n’a pas à choisir ou à interpréter votre prose. Un diagnostic demandé = un diagnostic écrit sur votre copie. Le diagnostic doit constituer les premiers mots de votre réponse. Pas de phrase introductive du style : « du fait du terrain et de la symptomatologie nous retenons le diagnostic de… ». Si on est face à un syndrome coronarien aigu, on répond syndrome coronarien aigu. Point Barre.
Ensuite si l’on ne vous demande pas de justifier il ne faut pas noyer votre réponse et perdre votre temps à user des tiroirs que l’on vous a appris en conf du style : terrain, antécédent, fréquence de la pathologie, anamnèse, clinique et diagnostics différentiels exclus. Je vous invite par contre à laisser de l’espace en dessous de votre réponse claire et nette qui consistait à écrire le diagnostic. Vous tournez la page et vous commencer à répondre à la question N°2. Ainsi, si et seulement si, vous avez du temps à la fin de la rédaction de votre copie, vous pouvez revenir à la question « diagnostic » et usez d’un plan clair comme celui que je viens de vous proposer pour mettre en exergue des éléments clés sans faire du recopiage/paraphrase de l’énoncé. Par exemple :
Syndrome coronarien aigu avec élévation du segment ST dans le territoire antéro-septal
antécédents de diabète et d’artérite des membres inférieurs avec macroangiopathie confirmée (terrain vasculaire)
douleur rétrosternale constrictive typique évoluant depuis plus de 3 heures après un effort (jardinage) avec irradiation dans la mâchoire avec asthénie et pâleur.
ECG avec sus-décalage franc (onde de Pardee) du segment ST en V2-V3-V4, miroir en inférieur
Pas d’argument pour une autre pathologie d’origine cardiaque (anévrysme ventriculaire séquellaire ou péricardite), ni pulmonaire ou digestive.
Si par ailleurs on vous demande vos suspicions diagnostiques devant des symptômes peu spécifiques. Il me paraît très important de mettre peu de diagnostics (souvenez vous bien du peu d’items cotées dans les dossiers corrigés par les PU) et de mettre en exergue les plus fréquents. Par exemple, pour une fièvre au retour d’un pays tropical on évoque les choses fréquentes (et cohérentes avec la suite du dossier que vous aurez évidemment lu en entier avant de commencer à répondre) et on ne commence pas à parler de borréliose autochtone ou autre spirochète avant d’avoir évoqué :
Paludisme (Plasmodium falciparum)
Fièvre typhoïde (Salmonelles typhiques)
Diarrhée entéro-invasive (E. coli) et amibiase digestive
Primo-infection hépatite A ou E
Pathologies communautaires usuelles non tropicales : infection urinaire, pneumonie, etc.