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Schtroumpf grognon

Je suis irrité. Je viens de passer plusieurs jours loin de chez moi pour suivre la troisième session d’un DIU et j’ai l’impression d’avoir perdu mon temps. Je déteste ça.

J’ai récemment découvert l’échographie appliquée à l’anesthésie et je suis franchement convaincu. Pas mal de gestes que l’on réalisait grâce à des repères anatomiques pouvaient être hasardeux et porter préjudice au patient. Aujourd’hui en apprenant à visualiser les structures qui nous intéressent et avec l’habitude de manipuler je pense apporter plus de sécurité aux patients.
Pour apprendre seul c’est pas la joie, on manque de dextérité et de connaissances pour y arriver. Heureusement actuellement j’ai la chance de travailler avec des collègues qui maitrisent la technique et qui me font partager leur pratique : c’est top ! Pour formaliser un peu mon apprentissage, je me suis inscrit à un DIU renommé d’échographie dédié aux anesthésistes.
Et là c’est le drame ! L’enseignement est très loin de ce qui pouvait me sembler utile. Je sais grâce à des années de présence au conseil d’UFR que les DU sont des sources de revenus pour les départements universitaires. J’ai l’impression que les experts français du domaine ont du mal à se coordonner pour se partager le gateau… En effet on oscille entre sempiternelles répétitions des mêmes présentations, des mêmes articles, des topos de virtuoses qui viennent étaler leurs cas cliniques de patients qu’on ne verra jamais et des cours creux ! Super.
Le DIU est balkanisé entre différentes options. Suivre toutes les options parait trop compliqué pour nos petits cerveaux alors on se retrouve avec des sessions de cours très bien organisées : cours lundi matin tôt à Petaouchnok, puis rien, puis cours nazes le mercredi matin et cours interactifs l’après-midi quand il faut reprendre le train direction la maison…
Je crois que je vais arroser ce vagabondage pédagogique d’une bonne Trappiste pour faire passer la pilule… Mouarf.