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Comment répondre à une question diagnostique ? (ECN)

Tout d’abord il convient de répondre à la question posée. Ainsi si on vous demande un diagnostic, il est de la toute première importance de ne pas en donner un deuxième. Le correcteur n’a pas à choisir ou à interpréter votre prose. Un diagnostic demandé = un diagnostic écrit sur votre copie. Le diagnostic doit constituer les premiers mots de votre réponse. Pas de phrase introductive du style : «  du fait du terrain et de la symptomatologie nous retenons le diagnostic de… ». Si on est face à un syndrome coronarien aigu, on répond syndrome coronarien aigu. Point Barre.

Ensuite si l’on ne vous demande pas de justifier il ne faut pas noyer votre réponse et perdre votre temps à user des tiroirs que l’on vous a appris en conf du style : terrain, antécédent, fréquence de la pathologie, anamnèse, clinique et diagnostics différentiels exclus. Je vous invite par contre à laisser de l’espace en dessous de votre réponse claire et nette qui consistait à écrire le diagnostic. Vous tournez la page et vous commencer à répondre à la question N°2. Ainsi, si et seulement si, vous avez du temps à la fin de la rédaction de votre copie, vous pouvez revenir à la question « diagnostic » et usez d’un plan clair comme celui que je viens de vous proposer pour mettre en exergue des éléments clés sans faire du recopiage/paraphrase de l’énoncé. Par exemple :

Syndrome coronarien aigu avec élévation du segment ST dans le territoire antéro-septal

antécédents de diabète et d’artérite des membres inférieurs avec macroangiopathie confirmée (terrain vasculaire)

douleur rétrosternale constrictive typique évoluant depuis plus de 3 heures après un effort (jardinage) avec irradiation dans la mâchoire avec asthénie et pâleur.

ECG avec sus-décalage franc (onde de Pardee) du segment ST en V2-V3-V4, miroir en inférieur

Pas d’argument pour une autre pathologie d’origine cardiaque (anévrysme ventriculaire séquellaire ou péricardite), ni pulmonaire ou digestive.

Si par ailleurs on vous demande vos suspicions diagnostiques devant des symptômes peu spécifiques. Il me paraît très important de mettre peu de diagnostics (souvenez vous bien du peu d’items cotées dans les dossiers corrigés par les PU) et de mettre en exergue les plus fréquents. Par exemple, pour une fièvre au retour d’un pays tropical on évoque les choses fréquentes (et cohérentes avec la suite du dossier que vous aurez évidemment lu en entier avant de commencer à répondre) et on ne commence pas à parler de borréliose autochtone ou autre spirochète avant d’avoir évoqué :

Paludisme (Plasmodium falciparum)

Fièvre typhoïde (Salmonelles typhiques)

Diarrhée entéro-invasive (E. coli) et amibiase digestive

Primo-infection hépatite A ou E

Pathologies communautaires usuelles non tropicales : infection urinaire, pneumonie, etc.

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ECN médecine pédagogie

Correction des copies type ECN avec le logiciel

Hier, j’ai eu la chance (youpi !) de corriger des copies à la fac avec le logiciel utilisé par les patrons pour la correction de l’ECN.

Le fonctionnement est assez simple, login, numéro de la pile de dossiers puis numéro de dossier.

Ensuite apparait la grille de la question 1, il y a un item par ligne. Lorsque l’on trouve l’item dans la copie on le valide par une pression sur la touche étoile à côté de la touche Entrée, puis sur Entrée et on passe à l’item suivant de la liste. On peut naviguer entre les items de la liste avec les flèches du clavier ou la souris mais ça n’est pas agréable de faire des aller-retours à gogo et si les mots clé ne sautent pas aux yeux, on valide vite sans mettre de point et on passe à la question suivante.

Il n’est pas facile de se mettre une grille en tête que l’on n’a pas construite et qui relève d’une discipline différente de la sienne. J’ai l’impression que l’on a tendance à suivre assez scrupuleusement la grille sans donner une grande liberté surtout avec une discipline comme la psy où la terminologie est précise.

Le système est assez coercitif et on a envie de vite sortir de l’enfer de la correction et je vous assure que l’on a vite pour corriger les copies. Le système est presque énervant tellement il est désagréable de naviguer dans une longue liste d’items.

Si vous noyez les informations principales dans un déballage de connaissances et en cherchant à démontrer votre savoir vous vous défavorisez en noyant l’essentiel. Je répète donc une nouvelle fois qu’il faut aller au but, écrire grand et de façon organisée et aérée. Il y a assez de page dans les copies pour ne pas écrire de notions importantes dans des petits coins de bas de page.

Le cahier de réponses le jour de l’ECN contient beaucoup de pages, utilisez cette espace.

ECRIVEZ GRAND, AEREZ, SOULIGNEZ et votre copie sortira du lot et le correcteur aura plus d’attention pour votre copie.

Bon courage

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ECN médecine pédagogie

Conseils pour la préparation de l’examen national classant (ECN)

J’écris ce post car je vais bientôt arrêter de faire des conférences. Je suis actuellement chef de clinique des universités – assistant hospitalier et j’ai adoré faire des confs pendant ces six dernières années. Je n’ai pas particulièrement brillé en 2004 lors de mon ECN, mais en finissant dans les 500 premiers, j’ai pu choisir ma spécialité et ma ville tout en gardant un bon rang de classement dans la discipline pour obtenir les stages voulus tout au long de mon cursus d’interne.

La préparation à l’ECN vous met sur les rails de votre futur exercice, vous avez donc une chance importante à saisir : si vous démontrez votre motivation vous pourrez avoir l’exercice médical de votre choix où vous voulez !!!

Ce fut une expérience humaine riche à la recherche de la meilleure méthodologie possible pour guider les groupes dans de longues et laborieuses soirées. Trouver un équilibre entre clowneries, remontrances et ton distant n’a pas été facile. Je crois simplement à ces quelques principes : il n’est pas utile de stigmatiser un étudiant même s’il a un mauvais comportement par deux trois blagues vexantes, en effet ce dernier deviendra peut être mutique mais il ne suivra plus la conf : un étudiant de perdu. Le truc que j’ai trouvé le plus utile en cas de groupe chahuteur c’est de tout simplement parler de moins en moins fort sur un ton de plus en plus monocorde, quand les étudiants n’entendent plus le conférencier, le bruit du groupe s’autorégule. Je ne m’attardais pas non plus dans les réponses laborieuses pour ne pas laisser le carabin s’empêtrer dans ses hésitations et ses doutes, j’ai toujours essayé de féliciter les meilleurs réponses tout en modérant un enthousiasme parfois débordant du programme. Il faut aussi savoir mettre l’emphase sur les grosses bêtises : c’est une chance d’avoir fait une grosse boulette dans un dossier car l’erreur marquera pour longtemps…

Alors quels conseils pour la préparation de l’ECN ? Il n’y a pas de vérité, il n’y a pas de méthode miracle. J’ai simplement synthétiser ici les principaux maux et remèdes que j’ai rencontrés ces dernières années.

La conférence est une chance de se tester.

Trop d’étudiants arrivent à la conf déboussolé, fatigué avec en tête des révisions extrêmement fraiches sur la discipline du soir. J’ai personnellement vécu les confs comme la meilleure opportunité avec les bons stages d’apprendre la Médecine. Durant mon deuxième cycle j’ai donc focalisé mon énergie sur des stages prenant et sur les conférences. J’essayais de m’astreindre à réviser les disciplines longtemps avant la conf, en essayant de les coordonner plutôt avec mes stages. Ainsi je saisissais deux chances : celle de poser des questions en stages aux toubibs pros de la discipline et celle d’avoir le temps d’oublier les détails pour me tester sur ce que j’avais retenu et que je tenais pour quasiment acquis. Un message important est donc à retenir : ne réviser pas votre la conf la veille, il ne sert à rien de tester votre mémoire à court terme. Ca ne sert à rien d’être en tête au premier kilomètre d’un marathon…

Sachez vous écarter un peu de vos potes.

Vous êtes étudiant en médecine : vous êtes donc passer à travers le filtre d’un concours très sélectif, vous avez donc démontré une importante capacité de travail ainsi qu’une grande maturité à 18-20 ans. N’oubliez pas ceci !! Ne vous laissez pas aller à des enfantillages dignes du CE2. Bossez avec ses potes c’est plus motivant, papoter avec eux lors des confs est une perte de chance pour vous tous. En dehors des confs, je vous invite évidemment à travailler en petit groupe c’est plus motivant et il y a toujours un ami plus fort dans telle ou telle discipline qui pourra vous expliquer ce qu’il a compris ou vu en stage. Ca n’est pas votre voisin qui va vous piquer votre place à l’ECN !

De la qualité que diable !

Le chemin qui mène au succès est un peu long et difficile, on en convient tous. Je pense qu’il est agréable de le ponctuer de moment de pause bien calculés et riche en pouvoir régénérant : séances de sport bien active pour se défouler, bon repas de qualité, un concert qui déchire, etc. Ce n’est pas parce que l’on travaille un objectif important qu’il faut arrêter de vivre. Il est important de conserver un équilibre dans sa vie. Privilégiez la qualité à la quantité de travail. Ainsi ça ne sert à rien de se coller le cul 10 heures sur sa chaise pour relire un thème long et difficile (au hasard les hépatites…) avec de nombreux moment de rêveries, plein de coups de stabilo mais rien de nouveau et de précis en tête pour répondre correctement aux dossiers. Le corollaire de ceci est qu’à mon sens lorsque vous vous entrainez sur des dossiers, il est utile de les faire très sérieusement pour vous tester véritablement et bien retenir vos erreurs lors de la correction. A mon sens il vaut mieux faire deux dossiers correctement que d’en lire cinq en diagonale.

Entrainez vous à bien présenter vos copies.

Je reviendrai plus longuement sur la présentation des copies par la suite. Simplement comprenez bien ceci : vous êtes jugés sur une dizaine de cas. Vous travaillez pendant 2 à 3 ans, et en 12 heures d’épreuves l’affaire est dans le sac… Il va donc être extrêmement important que vos copies mettent très bien en valeur la richesse de votre réflexion. Imaginez bien que les correcteurs ont peu de temps à accorder à votre copie, vous avez beau être le meilleur et le plus cool et le champion des acidoses tubulaires votre copie sera quand même analysée en deux minutes. Il faut donc écrire le mieux possible, de façon aérée, assez grand pour une lecture sans effort. Si les éléments les plus importants sautent aux yeux du correcteur, il sera heureux de ne pas avoir à faire d’effort et aura probablement plus d’attention disponible pour retrouver un petit point égaré.

La suite bientôt 🙂

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conso cuisine

Du pain d'épice qui en jette

Petit post gourmand !

Allez rue des bouchers (encore une fois) à la boulangerie le Pain de nos ancêtres vous y trouverez un merveilleux pain d’épice… miam ! Coronarien s’abstenir !

Bon appétit !

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livres médecine plongée sport

La plongée en apnée. Physiologie. Médecine. Prévention.

Ce traité de médecine subaquatique dédié à l’apnée est excellent. Son auteur a une expérience incroyable du sujet et il fait incontestablement preuve d’un grand talent pédagogique pour nous transmettre ses connaissances.

L’historique nous situe bien dans le temps et l’espace les origines de l’apnée (bassin méditerranéen et asie du sud-est)

Ensuite l’auteur rappelle les principes de l’immersion puis évoque la physiopathologie de la plongée en apnée en disséquant l’accidentologie et en proposant des moyens préventifs.

En résumé, on peut retenir que :

  • l’immersion mobilise d’importants volumes sanguins vers le thorax
  • la physique de l’immersion « égalise les différences terrestres de perfusion d’organes »
  • l’hyperventilation prolonge certes la durée de l’apnée en augmentant la réserve alcaline mais précipite le sujet en zone de risque pour un événement anoxique
  • il existe une très grande variabilité intra et interindividuel de l’hyperventilation
  • les accidents anoxiques sont le résultats de la conjugaison de la perte de l’alarme acide (du fait d’une hyperventilation préalable) et de la consommation d’oxygène pouvant se majorer par l’effort lié à la remontée ajoutée de la diminution de la pression barométrique à la remontée faisant dramatiquement chuter la pression partielle en oxygène dans le sang et les alvéoles pulmonaires
  • l’hyperventilation favorise également une vasoconstriction cérébrale sensibilisant le cerveau à la souffrance hypoxique
  • il faut absolument éviter les plongées en apnées répétées car
    • l’équilibration du CO2 stocké durant l’apnée sur les tampons mets plus d’une dizaine de minutes à s’équilibrer en surface
    • l’exposition à un risque d’accident de décompression augmente rapidement (stockage d’azote dissous dans les tissus au fil des plongées couplé à une remontée rapide)
  • la bradycardie liée à l’apnée est peut être un phénomène de préservation de la consommation de l’oxygène héritée de l’évolution
  • la bradycardie d’immersion en apnée est déclenchée par l’apnée et l’immersion de la face en eau froide
  • la bradycardie peut être associée à d’autres phénomènes électrophysiologiques tels que des extrasystoles ventriculaires ou des troubles de conductions pouvant être incriminés dans la genèse de certains accidents (rare mais possible)
  • la bradycardie du plongeur en apnée est associée à une vasoconstriction musculaire intense
  • le lactate généré dans le muscle, libéré à la levée de la vasoconstriction musculaire en fin de plongée potentialise la chute du pH et l’augmentation de la PaCO2 du fait des tampons relarguant du CO2
  • les gastralgies sont un effet de l’immersion et des variations de pression hydrostatique

En conclusion, l’auteur rappelle que l’apnée doit être un sport encadré médicalement. Et il prodigue ses conseils :

  • il faut limiter l’hyperventilation à 3-4 mouvements respiratoires amples,
  • il faut limiter la durée de l’apnée à 90 s,
  • la plongée doit s’effectuer en binôme avec un observateur dans l’embarcation disposant de moyen de remonter le plongeur,
  • il faut limiter le nombre de plongées par heure : pas plus de 6 – 8 plongées,
  • il faut savoir réguler ses efforts lors de la remontée,
  • il faut savoir sortir de l’eau pour se reposer,
  • il faut limiter l’usage des locoplongeurs qui repoussent les limites.

La plongée en apnée. Corriol

 

Un bon article par ici :

J Appl Physiol. 2009 Jan;106(1):284-92. Epub 2008 Oct 30.

The physiology and pathophysiology of human breath-hold diving.

Lindholm PLundgren CE.

Department of Physiology and Pharmacology, Karolinska Insitutet, Stockholm, Sweden. peter.lindholm@ki.se

Abstract

This is a brief overview of physiological reactions, limitations, and pathophysiological mechanisms associated with human breath-hold diving. Breath-hold duration and ability to withstand compression at depth are the two main challenges that have been overcome to an amazing degree as evidenced by the current world records in breath-hold duration at 10:12 min and depth of 214 m. The quest for even further performance enhancements continues among competitive breath-hold divers, even if absolute physiological limits are being approached as indicated by findings of pulmonary edema and alveolar hemorrhage postdive. However, a remarkable, and so far poorly understood, variation in individual disposition for such problems exists. Mortality connected with breath-hold diving is primarily concentrated to less well-trained recreational divers and competitive spearfishermen who fall victim to hypoxia. Particularly vulnerable are probably also individuals with preexisting cardiac problems and possibly, essentially healthy divers who may have suffered severe alternobaric vertigo as a complication to inadequate pressure equilibration of the middle ears. The specific topics discussed include the diving response and its expression by the cardiovascular system, which exhibits hypertension, bradycardia, oxygen conservation, arrhythmias, and contraction of the spleen. The respiratory system is challenged by compression of the lungs with barotrauma of descent, intrapulmonary hemorrhage, edema, and the effects of glossopharyngeal insufflation and exsufflation. Various mechanisms associated with hypoxia and loss of consciousness are discussed, including hyperventilation, ascent blackout, fasting, and excessive postexercise O(2) consumption. The potential for high nitrogen pressure in the lungs to cause decompression sickness and N(2) narcosis is also illuminated.

PMID: 18974367 [PubMed – indexed for MEDLINE]Free Article

 

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médecine nutrition

D.I.U. de nutrition artificielle 2009-2010

J’ai suivi durant cette année universitaire les cours du DIU de Nutrition Artificielle dirigée par Jacques Delarue et Olivier Goulet. Les cours étaient variés et tous les rappels de physiologie et de pharmaco étaient vraiment très intéressants.

En espérant que Google pointe le bout de son nez un jour par içi, je vous donne les questions que l’on a eu lors de l’examen de juin 2010 :

– Régulation du métabolisme protéique intestinal (cf cours de M Coeffier)

Lipides en NP : physico-chimie et intérêt clinique

Fibres alimentaires : nature et intérêt clinique

– Facteurs de gravité somatiques de l’anorexie mentale

Le document est ici.

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livres

De vrais bons livres…

Un bon bouquin s’en délecte et on le referme à regret. Le livre qui nous marque par sa qualité est rare, surtout car on essaye d’imaginer la somme de lecture passe-temps et autres amoncellements de chiffres et de lettres qui nous traversent la tête pour être oubliés dans la demi-seconde qui suit…
Je vous propose ici des lectures qui m’ont plu, c’est brut de décoffrage et assez hétéroclite.

Léonard de Vinci par Marcel Brion.
J’aime ce bouquin et je le relis avec plaisir car il raconte l’histoire de Léonard en conservant toute la magie du personnage. L’auteur cultive un ésotérisme qui m’a séduit. On est ici loin d’une chronologie minutée et l’univers de Léonard et ses œuvres sont étudiés à travers le voile du mystère et l’on se perd agréablement dans les entrelacs des pensées projetées jusqu’à nous par Marcel Brion.
Dans un registre plus romanesque mais très agréable, la lecture du Roman de Léonard de Vinci de Merejkowski est également un choix éclairé pour en apprendre plus sur l’artiste.

L’insoutenable légèreté de l’être de Milan Kundera.
Je ne me souviens plus du tout comment ce livre est arrivé entre mes mains et c’est dommage car j’aimerais remercier celui ou celle qui a guidé ma main vers cette lecture. Les personnages forts de Kundera sont une invitation à la réflexion et à un art de vivre qui bouleverse bien des facilités, des conventions bref une « non-vision des choses subies » sur laquelle il est intéressant de méditer pour gommer des pensées négatives inutiles. C’est très beau et on y revient avec profondeur en espérant que l’âme grandisse un peu plus à chaque fois.

et dans une philosophie tout à fait différente :

L’art du bonheur du Dalaï-Lama.
Voici le genre de bouquin que l’on attrape un peu par hasard dans une librairie. Coincé entre deux bouquins ésotériques ou mystiques incompréhensibles on peut regretter que la logique de l’édition le dévalorise ainsi… Si vous commencez sa lecture, il est fort probable que vous le lirez très rapidement et que ce livre éclaire en vous de nouvelles interrogations très simple. N’ayez pas peur, lisez le ! Un dernier encouragement pour souligner qu’aucun trait compliqué de la religion/philosophie bouddhiste n’est abordé. Foncez, lisez et profitez de ses enseignements !

Disparu à jamais d’Harlan Coben.
Si vous aimez les romans policiers et que vous n’avez jamais lu d’Harlan Coben il y a fort à parier que vous passerez un super moment en compagnie de ce roman qui se colle partout à vous dans que vous n’avez pas lu la dernière page. Dans votre canapé, aux toilettes, dans les transports en commun, dans votre bain, au boulot ! Partout, partout, partout ! Il vous obnubilera jusqu’à la fin. Un conseil important : attendez longtemps avant de passer à un autre roman de Coben sous peine de déception rapide devant la similitude de style et des histoires.

Babel Minute Zéro de Guy-Philippe Goldstein.
Ecrit par un expert en géostratégie, ce thriller politique est terrifiant. La montée en puissance est incroyable et le réalisme du scénario donne des frissons dans le dos. Quand la raison d’état dépasse la raison de l’homme… Super bouquin !

Romans et nouvelles de Stefan Zweig édité par Laffont, collection Bouquin

Les nouvelles de Zweig sont des bijoux. De l’orfèvrerie de très haut niveau, les personnages sont superbes et l’on rentre dans toutes ses nouvelles que l’on lit avec un plaisir immense. Lisez le Joueur d’Echecs , La Confusion des Sentiments, 24 heures dans la vie d’une Femme et vous ne serez vraiment pas déçus. Cette compilation est parfaite.

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conso course à pied sport top

L’hydratation du sportif

Je suis un modeste pratiquant de la course à pied, pas très rapide, pas d’exploit, mais j’aime ça. J’aime ça et j’ai envie de courir longtemps… Tous les rhumatologues vous le diront  : « le sport c’est mauvais pour la santé ! » En effet si la pratique d’une activité physique régulière est bénéfique pour la santé, le sport à haute dose et notamment ceux qui sollicitent énormément les articulations peuvent user prématurément le pratiquant. Parmi les adeptes de la course à pied combien ont déjà ressenti des douleurs tendineuses ou articulaires ?

L’hydratation est un point clef pour essayer de prévenir bon nombre des petits tracas du sportif. Dans l’agglomération lilloise, les coureurs se retrouvent dans le plus grand espace vert, la Citadelle, pour pratiquer leur sport favori. Lorsque j’y vais, je suis frappé par le fait de voir si peu de monde avec une bouteille à la main… Je vous rappelle que l’on est constitué de ce que l’on boit et mange ET que l’on est constitué d’environ 70 % d’eau… Je répète nous sommes faits de 70% d’eau. L’eau ne vous parait toujours pas importante ? OK, je sors !

La course à pied augmente sensiblement nos pertes hydriques de multiples façons : augmentation de la ventilation et perte de vapeur d’eau, transpiration, augmentation de la diurèse du fait de l’augmentation du débit cardiaque, etc. Il me parait donc extrêmement important de s’hydrater même pendant les efforts courts de moins d’une heure. Au delà c’est tout simplement indispensable.

En plus de l’eau absolument nécessaire au bon déroulement de l’effort, la boisson peut également apporter des sucres, des sels, voire des acides aminés. L’intérêt d’apporter des sucres et du sel est tout d’abord dans l’amélioration de l’absorption intestinale de l’eau, l’eau « suivant » les sucres et le sel dans les pompes qui font passer les nutriments « de l’intérieur de l’intestin » vers le sang. De plus les apports de sucres seront tout à fait intéressant pour apporter un peu d’énergie à vos muscles limitant ainsi la consommation de glycogène intramusculaire. De plus si vous voulez faire très chic vous pouvez aussi prendre des boissons contenant quelques acides aminés comme les acides aminés ramifiés (leucine, isoleucine et valine – branched chain amino acids des anglo-saxons) qui faciliteront l’homéostasie musculaire. Malheureusement ces acides aminés sont peu solubles et on peut difficilement ajouter des doses significatives. De plus, seuls, ils ont un goût amer et en forte quantité l’augmentation trop importante de l’osmolarité (nombre de molécules « actives » dans une solution) de la solution peut être mal vécue par votre intestin.

En pratique, l’industrie vous propose plein de produits miracles pour remplir vos gourdes, mais tout cela a un coût non négligeable… Certes les maltodextrines regroupant plusieurs sucres dans une chaine vous apporteront plus d’énergie que du sucre en poudre mais je ne suis pas sûr que vous ressentirez la différence lors d’un entraînement court… Voici donc une petite solution pratique que j’utilise et que je vous recomande :

J’ai acheté un sympathique petit bidon de 500 ml avec une poignée facilitant l’accroche pendant l’effort (15 euros), j’utilise ma petite balance de cuisine pour mettre environ 25 g de saccharose (sucre en poudre classique quoi ! saccharose = fructose + glucose, les deux sont intéressant pour le métabolisme dans l’effort, prix =0,0006 euros), un petit peu de sirop sucré type jus de citron (moins de 0,10 euros) pour aboutir à 30 g de sucres ajoutés, une pincée de sel et hop on a une excellente boisson pas chère pour l’entrainement ! Si vous voulez poussez au comble du chic, je rajoute quelques grammes (3-4 dans 500 ml, 10 cents à peu près) d’acides aminés ramifiés (AAR) dans la solution (cf ci dessus pour les désagréments). J’ai choisi ce produit pour le ration intéressant d’acides aminés branchés, la présence (« placebesque ») de glutamine et son faible coût.

En rentrant de mon entraînement, je continue de boire de l’eau riche en minéraux et en bicarbonates type Badoit, Rozanna et à prendre des boissons sucrés comme du jus d’orange ou mon petit cocktail maison enrichi avec un peu plus d’AAR. Comparez donc le coût (25 cents max) de ma solution avec celui des produits commerciaux comme le Regen (Entre 1 et 1,5 euros la dose)… qui contiennent des doses homéopathiques de micronutriments qui n’ont à ces doses là qu’un seul intérêt marketing…

update : on peut trouver en pharmacie de la poudre de maltodextrines pour panacher ses apports en glucides, ça s’appelle CALOREEN et c’est vraiment  pas cher. Aujourd’hui je privilégie quelques cuillères de Caloreen à l’utilisation du saccharose : faites des essais et comparer les coûts vous comprendrez vite où est votre intérêt !

Des questions ?

Update (post-marathon) : j’ai eu mal aux guiboles quand même avec ma boisson miracle 😉 et de façon concomittante au marathon, y’a ceci qui est sorti :

http://www.cell.com/cell-metabolism/abstract/S1550-4131(10)00304-9

<< Recent evidence points to a strong relationship between increased mitochondrial biogenesis and increased survival in eukaryotes. Branched-chain amino acids (BCAAs) have been shown to extend chronological life span in yeast. However, the role of these amino acids in mitochondrial biogenesis and longevity in mammals is unknown. Here, we show that a BCAA-enriched mixture (BCAAem) increased the average life span of mice. BCAAem supplementation increased mitochondrial biogenesis and sirtuin 1 expression in primary cardiac and skeletal myocytes and in cardiac and skeletal muscle, but not in adipose tissue and liver of middle-aged mice, and this was accompanied by enhanced physical endurance. Moreover, the reactive oxygen species (ROS) defense system genes were upregulated, and ROS production was reduced by BCAAem supplementation. All of the BCAAem-mediated effects were strongly attenuated in endothelial nitric oxide synthase null mutant mice. These data reveal an important antiaging role of BCAAs mediated by mitochondrial biogenesis in mammals. >>

UPDATE du 23 octobre 2010 et Ajout le 30 jan 2011, j’explique les sirtuins par ici : http://goo.gl/epff7

Un peu de biblio (positive et négative) sur les acides aminés ramifiés et le métabolisme musculaire : c’est par ici.

 

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Nutrition et bioénergétique du sportif. Bases fondamentales

Amis coureurs amateurs passez votre chemin ! Cet ouvrage est tout ce qu’il y a de plus sérieux puisque c’est un manuel scolaire. Sa qualité scientifique est excellente avec des références claires. Néanmoins c’est clairement un ouvrage de biochimie, de nutrition et de métabolisme et pas du tout un bouquin sur l’alimentation du sportif : vous ne trouverez pas ici de conseils pratiques.
La première partie couvre le métabolisme en général, ensuite l’auteur aborde la nature des nutriments, puis on passe par un peu de diététique avec les apports conseillés, la répartition de la masse corporelle puis la régulation de la prise alimentaire (simplifiée parce que la on touche vraiment un domaine ultra-complexe.) Enfin on aborde le métabolisme des différents nutriments dans le contexte de l’effort et l’auteur conclue avec quelques courts chapitres plus sexys (mais toujours très prudents) sur les ergogènes et l’hydratation du sportif.
La lecture du livre est très claire pour un public averti et les différentes citations qui émaillent le livre sont bien a propos.
Je réserverai personnellement ce bouquin a des personnels de santé en formation comme les dietéticien(ne)s, les étudiants en Staps ou des médecins du sport ou nutritionniste en formation.

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conso livres sport

Guide nutritionnel des sports d'endurance

Denis Riché est un diététicien du sport reconnu dans l’univers des sports d’endurance. Cet ouvrage est son ouvrage de référence. L’auteur aborde évidemment les bases de la nutrition du sportif en expliquant les différents nutriments puis on se replonge dans la pratique sportive avec une mise en application dans la fin de l’ouvrage (repas pré-compétition, récupération, etc.) Denis Riché a une grosse expérience : ses connaissances sont denses. Les différentes parties sont plutôt synthétiques mais l’abord de certains détails gêne parfois à la bonne compréhension d’une stratégie d’ensemble, ceci se remarque notamment particulièrement dans la gestion des minéraux et des oligo-éléments où plusieurs antagonismes sont difficiles à comprendre. La partie sur les glucides, nutriments majeurs des sportifs, est par contre très claire et pose d’excellentes bases de compréhension. J’ai par contre trouvé la partie sur les lipides complètement floue, avec pas mal d’imprécisions (d’erreurs ?) notamment sur les acides gras essentiels. Je regrette que l’auteur n’aborde pas plus la problématique des compléments alimentaires car cette pratique est vraiment monnaie courante et l’on aimerait avoir son avis dans ce livre. On trouve par ailleurs également de vraies erreurs concernant la définition des vitamines hydro et liposolubles (comment ça on stocke la vitamine K ?!! comment ça on ne stocke pas la B12 ??!!), de vraies inepties médicales émaillent aussi le chapitre sur le sodium, la natrémie est une valeur difficile à appréhender, il faut éviter de raconter n’importe quoi… Probablement que son ouvrage de « micronutrition » répond plus à cette attente, de plus plus récent, il répondra sans doute mieux à certains débats aujourd’hui dépassés. Un petit plus pour les tests égrainés au fil des chapitre qui permettent pas mal d’autoévaluation sur les apports alimentaires. La partie pratique sur la pratique sportive est vraiment bien faite. Le chapitre sur la récupération m’a particulièrement intéressé. En conclusion, cet ouvrage constitue une référence en terme de nutrition des sports d’endurance. Attention il date déjà un peu. Sa lecture n’est pas très facile car certaines parties sont un peu laborieuses. Je conseillerais plutôt ce bouquin à des personnels de santé (en activité ou en formation, ils sauront faire le tri entre les informations de qualités et celles dépassées ou fausses) ou à un sportif averti et passionné désirant se prendre en charge de façon autonome.

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nutrition

Les oméga-3

Les Oméga 3 : une brève introduction

Mais que sont les oméga-3 ? Marketing agro-alimentaire ? Aliments intéressants ?

Je vais essayer de faire une rapide synthèse dans un court billet.

Pour quoi ce nom ésotérique ? Il y a-t-il un alpha et un oméga alimentaire ? Il s’agit d’une dénomination dérivée de la structure biochimique de cette sorte de lipide qui indique qu’il existe une double liaison carbone trois carbones avant la fin de la chaîne structurelle de ce lipide.

Le mot est lâché, les oméga-3 c’est du gras ! Lipide=gras. Le Mac-Carthysme anti-gras-très-méchant-qui-fait-grossir aurait mieux fait de s’occuper des tonnes de sucres que nous ingurgitons (et qui finissent par être transformé et stocké sous forme de gras) plutôt que crier haro sur le bout de gras.

En fait cette famille est constituée de trois lipides dont les noms abrégés (en anglais) sont ALA, DHA et EPA. On trouve l’ALA dans certains végétaux, dans notre alimentation cela se traduit par une présence dans quelques huiles : lin, chanvre, noix et colza sont les exemples à retenir. Il n’y a pas de quantité significativement intéressante dans les margarines et les autres mélanges d’huile de cuisson type ISIO 4.

L’EPA et le DHA se trouvent eux préférentiellement dans les poissons gras aux premiers rangs desquels le maquereau et le hareng. Le saumon en contient également dans de plus faible quantités.

Pourquoi consommer des oméga-3 ? La réponse est simple et récurrente en matière de nutrition : on est constitué de ce que l’on mange, préférez-vous que votre rétine dispose de bons lipides pour se constituer ou vous contentez-vous des restes d’huile de palme qui dégoulinent des frites du MacDo ? Les oméga-3 participent à la construction de nos membranes cellulaires. Notre organisme puise au sein de ces membranes lorsqu’il a besoin de construire des petits messages chimiques à base de lipides. Ces deux notions sont le fondement de l’intérêt de la consommation des oméga-3.

Ainsi, une meilleure qualité de l’enveloppe de nos cellules, les rend plus aptes à faire passer les messages de l’extérieur vers l’intérieur, et aussi à se déformer correctement lorsque la situation le nécessite, les cellules sont ainsi « plus souples ».

Ensuite lorsque l’organisme pioche dans les membranes pour trouver ces petits messagers lipidiques, on sait que le message sera un peu différent s’il provient d’oméga-3. Les molécules ont ainsi des propriétés plutôt anti-inflammatoires. Ce phénomène est évidemment intéressant dans toutes les maladies chroniques où trop d’inflammation grignote petit à petit l’organisme.

Quelles quantités d’oméga-3 ? Les oméga-3 les plus intéressants pour nous sont l’EPA et le DHA. De plus l’organisme ne peut pas transformer correctement l’ALA en EPA et DHA. Donc haro sur les poissons gras ! Du poisson gras deux fois par semaine (youpi encore une excuse pour décompenser chez Sushi Shop !!), et utiliser préférentiellement l’huile de noix dans quelques vinaigrette apportera plus d’oméga 3 dans votre alimentation. J’ai aussi personnellement choisi l’huile « Fleur de colza » de Lesieur pour la cuisson, elle est moins chère que les huiles classiques et apporte plus d’oméga-3.

PS, quelques indices pour vos lectures en anglais : flax/lin seed = graines de lin, canola=colza, soy=soja

Bon appétit !

 

Update le 26 février 2011, une étude épidémiologique  sur le lien entre les oméga 3 et la longueur des télomères de patients coronariens. Association of Marine Omega-3 Fatty Acid Levels With Telomeric Aging in Patients With Coronary Heart Disease
Ramin Farzaneh-Far, MD; Jue Lin, PhD; Elissa S. Epel, PhD; William S. Harris, PhD; Elizabeth H. Blackburn, PhD; Mary A. Whooley, MD
JAMA. 2010;303(3):250-257.

Edit avril 2011 : Une belle étude sur la prévention de la dégénérescence maculaire liée à l’âge http://goo.gl/a2qP0

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conso course à pied livres sport

4 mois pour courir un marathon en 4 heures.

Ce livre est un ouvrage synthétique à « l’américaine. » L’auteur est un journaliste sportif spécialisé dans la course à pied, lui même marathonien. Il se base sur l’exemple de son père qui a réussi à courir un marathon après une vie plutôt sédentaire. Je trouve l’ouvrage « très américain » dans le sens où l’auteur insiste sur la motivation à se donner pour atteindre un objectif en l’illustrant de ‘exemple de « Monsieur Tout le Monde qui peut y arriver ».

L’ouvrage se décompose en plusieurs parties courtes très faciles à lire, il n’y a pas de discours techinique déroutant en terme de VMA, VO2max ou autre.

La première partie d’introduction traite de l’organisation générale : équipement, alimentation. Puis l’auteur explique les différentes spécificités d’un entrainement : le fond, le fractionné, etc. Ensuite l’auteur décrit plusieurs programmes (j’ai l’impression que les plans proposent des séances moyennement intenses mais très fréquentes (plutôt 6 séances que 4 par semaine)) et aborde le marathon en soit et quelques mots sur la récupération pour terminer le bouquin.

En conclusion l’ouvrage est très abordable et constitue un ouvrage simple d’introduction. Les coureurs confirmés n’apprendront pas grande chose ici.

Les +

  • Le prix
  • Simple
  • Très pragmatique
  • Plusieurs plans d’entraînement

Les –

  • Partie sur l’alimentation peu développée
  • Quelques conseils un peu infantilisant : « comment attraper un verre d’eau »…

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conso cuisine

Saveurs du monde à Lille

Bonjour !

J’inaugure ce blog fourre-tout par un court article sur deux bonnes boutiques lilloises.

Elles sont un peu opposées dans le style et je trouve assez marrant de les présenter dans ce même petit billet.

La première boutique est située dans le centre, il s’agit d’une épicerie fine : « les lilas verts« . Vous pouvez la trouver au 16, rue des bouchers. La vitrine est alléchante mais il faut « oser » pousser la porte en bois de la boutique.

Le blog un peu flashouille (sortez les Oakley UV 4) riche en infos : http://leslilasvertsepiceriefine.unblog.fr/

UPDATE : le blog est refondu , il est super !

A l’intérieur votre regard sera rapidement accroché par tous ces petits bocaux de mets français ou exotiques. Les clients ici semblent tous avoir sympathisé avec la commerçante qui sait prendre le temps de vous présenter ses produits et ses épices. Ces dernières et surtout les poivres sont la spécialité de cette boutique. Les parfums sont tout simplement exquis et surprenant : allez y !!! Le revers de la médaille c’est le coût de ces poivres de haute qualité : entre 100 et 200 euros le kilo… Dieu merci il ne sera pas nécessaire de passer par la case « banquier en urgence » la vente se fait généralement par de petites doses de 25 g (quelques euros). Vous y apprendrez également qu’un poivre ne se moud pas mais se concasse avec un mortier, ne demandez pas de moulin à la patronne !

Mes derniers achats : du sumac, de la racine de galanga, du carvi, du « poivre » Cubèbe pour les crustacés et du poivre d’indonésie Lampung pour le pavé de boeuf !

Dans un style décidemment moins poshy, le Minh, 112 bis rue Jules Guesde, vous propose à peu près tout ce que vous pouvez chercher pour cuisiner exotique.

N’hésitez surtout pas à demander à la patronne elle connait son magasin à donf et saura vous dénicher les graines de courge ou le basilic thaï en deux coup de cuillère à pot. Les poissons séchés qui se tiennent tranquillement dans un coin sont un peu effrayants mais les petites merveilles que l’on trouve partout à bon prix dans ce magasin compensent largement tout ça ! Méfiez vous des autres supérettes asiatiques de la rue Jules Guesde, je n’y jamais trouvé un aussi bon conseil qu’au Minh… de plus plus vous êtes proche de la rue Gambetta et plus les prix sont élevés : c’est le gradient bobocentrique 😉 Petite astuce supplémentaire, n’hésitez pas à demander une carte de fidélité, la boutique ne la distribue pas du tout systématiquement d’après ce que j’ai pu observer (business is business my friend !)

Mes achats favoris chez Minh : le riz Phénix, le riz gluant pour le petit déj, le lait de coco, quelques curries, la sauce soja, le basilic thaï, du gingembre frais, quelques épices, les cacahuètes au lait de coco, les chips de crevette, les nouilles à sauter, la citronnelle et parfois des aubergines thaïes