Je viens de finir la lecture du livre Digital Minimalism de Cal Newport. Ça fait des années que j’observe l’impact des réseaux sociaux et des smartphones sur nos vies et surtout sur la mienne. On peut dire tout ce qu’on veut, ces trucs là ont changé la façon dont on fonctionne depuis 15 ans.
Un peu comme avec des optimisations alimentaires que je mets sur le tapis régulièrement, ma consommation de téléphone me préoccupe. Je ne pense pas psychose autour de ça, je ne réclame de digital détox, je ne me sens pas en burn-out à cause de mon abus de téléphone mais je sais que ça a un impact sur moi et que je peux m’organiser pour en tirer des bonnes choses et diminuer les excès. Je me souviens de l’arrivée de Facebook dans ma vie vers 2007, et comment on trouvait cool ce truc de pouvoir mettre autant de photos qu’on voulait en ligne GRATOS. C’était pour mon groupe de copains parachutistes un excellent moyen de prolonger le we de sauts et d’enchainer private jokes sur private jokes avec telle ou telle vidéo de saut foiré. C’était vraiment fun mais j’étais loin d’imaginer que je nourrissais une machine à marketing ultra ciblé…
Cal Newport a mené l’enquête autour de ce sujet et il a mis en forme pas mal d’idées intéressantes et tout à fait accessible en anglais dans le texte.
Je viens de finir un bouquin qui m’a beaucoup plu : Augmentus, chroniques du cyclocentaure à l’ère de l’intelligence artificielle.
Beaucoup de pages du livre déclenchaient des réflexions en moi, des associations d’idées se font et j’avais envie de vous parler un peu d’une problématique que je retrouve souvent : le besoin pour le cerveau de fabriquer du sens. Je crois que l’homme a une impulsion naturelle pour explorer, qu’il est naturellement curieux, que son cerveau, sa mobilité, ont fait parti des clefs pour évoluer. Dans un passé récent, des dogmes, des religions étaient extrêmement solides et fournissaient des repères, des explications et des conduites à tenir auxquels on ne pouvaient déroger.
J’ai récemment lu avec plaisir ces deux bouquins. Comme toujours quand on traite d’alpinisme ça cause d’aventure, de passion… et de mort. Toujours cette grande polarisation entre vie et trépas, les cîmes et leur symbolique remuent les tripes.
J’ai lu en lendemain de garde le livre du Dr Philippe Eveillard intitulé « Le dopage est-il un mirage » en auto-édition, vendu sur Amazon. L’auteur en avait parlé dans les commentaires d’un court billet que j’avais fait en lien avec l’affaire de « La saignée » en Autriche et en Allemagne. Je l’ai lu d’une traite en lendemain de garde. Le sujet m’intéresse et l’écriture est fluide ce qui a rendu possible la lecture dans ce contexte. Je vous mets au défi de lire un truc mal écrit de plus de 140 caractères à 10h du matin en ayant passé la nuit à l’hôpital. Le Dr Eveillard, place en quatrième de couverture une biographie pour le moins laconique : « Docteur en Médecine. Ancien médecin de l’équipe de France de cyclisme sur piste 1984-1990. » Pas de CV à-la-Linkedelik !
Je viens de terminer le livre « Pourquoi nous dormons » de Matthew Walker. J’ai adoré ce bouquin, je pense qu’il trouve son succès dans le bon mélange de vulgarisation et d’explications scientifiques. Je suis vigilant quant à la quantité et la qualité de mon sommeil. J’ai compris au fil des années que c’était vraiment la pierre angulaire de la santé. Sans une bonne nuit de sommeil, l’activité physique est moins bénéfique et nos choix nutritionnels peuvent se dérégler. Alors même qu’on met beaucoup aujourd’hui l’accent (à raison) sur les bénéfices de l’activité physique et d’une alimentation de qualité, on néglige encore le sommeil qui devrait être aux prémices de toute discussion sanitaire. Malheureusement, le sommeil n’est pas valorisé à sa juste valeur. Un petit dormeur va être mieux vu qu’un gros dormeur, on va caricaturer le premier en bosseur et le deuxième en fainéant. Alors qu’il est si délétère d’avoir peu de sommeil et si bénéfique d’aller chercher les 7,5-8h recommandés. Il y a là toute une réflexion sociétale qui constitue la dernière partie du bouquin et ça m’a particulièrement intéressé étant de plus en plus soucieux des facteurs humains dans le bloc opératoire (et aussi de plus en plus fragile face aux gardes !)
Le sport m’a appris à accorder de l’importance à mon sommeil (alors même que la petite histoire du guerrier qui se lève tôt parle tant à mon esprit…) et ce livre a resouligné l’importance du manque de sommeil dans la genèse des maladies. Ainsi, je pense que je n’ai pas reçu assez de cours sur la nature du sommeil et ses dérèglements lors de mes études de médecines. Je peux même dire que je ne me souviens absolument pas qu’on m’ait expliqué ce qu’était le sommeil et une insomnie, alors pourquoi est-ce que je me souviens de l’acidose tubulaire de type IV ? (J’ai vu qu’aujourd’hui c’était plus clairement inscrit au programme de l’examen classant national). Ainsi, je me demande quelle proportion de patients mériteraient qu’on s’intéresse de plus près à leur sommeil. Peut-être est-ce là encore une forme de médicalisation de problèmes de société mais quand je vois l’utilité du sommeil dans tant de fonctions vitales (comme l’immunité) et les conséquences si violentes de la fatigue chronique comme les accidents de voiture, je pense qu’il y a vraiment quelque chose à développer pour améliorer nos vies.
Ainsi ce livre donne des explications claires sur la nature du sommeil et les rythmes circadiens, les liens entre maladies et manque de sommeil, les rêves et l’organisation de notre monde qui les dégrade… Je trouve que c’est vraiment une saine lecture pour soi et puis pour ceux qui nous sont chers.
Et pour finir, je me sens un peu couillon en le faisant mais je ne résiste pas aux conseils usuels pour améliorer la qualité de son sommeil.
Se coucher et se lever aux mêmes heures tous les jours. Essayer de rattraper du sommeil le week-end est une illusion et complique nos rythmes biologiques
Dormir dans une pièce fraîche, une température entre 17 et 18°C est classiquement recommandée
Limiter la lumière le soir, éteignez les lumières des pièces où vous n’êtes pas, réfléchissez à des lumières tamisées, méfiez vous des LED et notamment celles des écrans qui émettent beaucoup de lumière bleue qui gêne la montée de la mélatonine en soirée
Ne restez pas au lit si vous ne vous endormez pas rapidement, levez vous, allez lire un livre dans une autre pièce et revenez vous coucher quand la somnolence apparait
Limitez les excitants, si le sommeil est une priorité pour vous, testez la suppression de l’alcool et de la caféine (et la nicotine). Ou a minima, ne consommez pas de café ou d’alcool passé une certaine heure de la journée. Même si vous arrivez à vous endormir en prenant un café en soirée, il est démontré que la qualité du sommeil est moindre. Notez aussi qu’il est malin de limiter la prise de liquide passé une certaine heure pour limiter l’envie d’aller uriner pendant la nuit
Exposez vous à la lumière matinale le matin, sachez vous passer de lunettes de soleil pendant 20-30 minutes le matin dehors si c’est possible pour vous
L’activité physique lorsqu’elle est suffisamment à distance du coucher améliore le sommeil
Un bain chaud en soirée, en vasodilatant les vaisseaux cutanés, vous aidera à perdre un peu de chaleur et facilitera votre endormissement
Non, ce billet n’est pas un panégyrique pour une alliance franco-benelux ou une demande de revival de Licence IV (qu’on aurait vraiment dû envoyer à l’Eurovision), cet article est une petite transposition de réflexions récentes sur la thématique des histoires. Et c’est drôlement important les histoires, la preuve : vous passez votre temps à vous en raconter non ?
Tout a commencé par une belle soirée d’avril 2016 où la température était agréable, le football loin de nous et l’hygrométrie plus favorable qu’en ce putain de mois de juin chti. À 19h15, je reçois un SMS : « T’es arrivé ? » qui me rappelle immédiatement que je me suis gouré dans mon agenda. Je me suis trompé d’heure. Bon, ça arrive. Pas d’interprétation inutile SVP.
Je viens de terminer le chouette recueil d’histoires de patients de Milton Erickson, pionnier dans l’utilisation de l’hypnose en psychothérapie.
Je vous livre deux petites histoires que j’ai bien aimées et je vous encourage à lire ce livre.
Sidney Rosen, élève d’Erickson, qui commentent les histoire rappelle en conclusion de cette histoire une citation de Paracelse : « Tel que l’homme s’imagine être il sera, et il est ce qu’il imagine ».
J’ai envie de vous causer de mon amour de la topographie, de l’étymologie des toponymes et de l’histoire des lieux ravivés par le vélo.
J’ai envie de fantasmer sur la variabilité du rythme cardiaque pour prédire une chute sévère de la pression artérielle à l’induction (TCI mandatory or course)
J’ai envie de vous raconter comme ma lecture de Semprun m’a secoué, comme ses phrases qui bouclent et rebouclent sont une musique de la vie avec ses micro/macrocycles.
Le podcast de La Tête au Carré accompagne parfois mes footings. L’autre jour, j’ai écouté leur émission consacré au coma ayant pour invité le Pr Steven Laureys de l’Université de Liège. Dans mon métier, je plonge tous les jours les patients dans un coma pharmacologique et aussi paradoxal que ça puisse être, je ne comprends pas tellement ce qui se passe dans le cerveau grâce à nos produits (Vous pouvez essayer de lire cet article du NEJM pour y voir plus clair). Il y a beaucoup de connaissances et d’applications pratiques sur l’influence des drogues d’anesthésie sur le coeur, le poumon ou les muscles mais on nous parle très peu du cerveau dans notre apprentissage.
Je viens de terminer le livre de Nick Lane sur la mitochondrie intitulé Power, Sex, Suicide: Mitochondria and the Meaning of Life. C’était passionnant. Grâce à ce livre je me suis replongé dans des fondamentaux de biologie cellulaire sur la bioénergétique, la reproduction et la mort.Je ne savais pas à quel point l’évolution du vivant vers des organismes multicellulaires étaient à ce point liée à la bioénergétique. C’est à la fois simple et complexe, un peu vertigineux en somme.
Je viens de lire « Les nouveaux paradoxes de la médecine » de Luc Perino. Luc Perino est médecin généraliste. J’ai découvert ses écrits via son blog sur la plateforme du Monde. J’aime bien ses notes concises orientées santé publique. Mathieu Vidard a récemment reçu Luc Perino dans La Tête au Carré et ça m’a donné envie d’en lire plus. Je n’ai pas été déçu.
Cet été, j’ai appris en me promenant sur le site de Véronique Billat qu’un nouvel ouvrage sur la VO2max était programmé. Je m’en délectais d’avance, j’ai précommandé le livre sur Amazon et j’ai entendu. Il est arrivé avec du retard début novembre. La lecture m’a apporté une grande déception.
Je viens de refermer « Les décisions absurdes » de Christian Morel. Ce livre m’avait été conseillé sur Twitter par @doudou13314682
J’ai trouvé l’analyse brillante. Le discours était parfois un peu difficile pour un béotien de la sociologie mais ça reste accessible. L’auteur multiplie les exemples pour décortiquer la genèse des erreurs absurdes et ça facilite la compréhension.
Ce livre de mes confrères les docteurs Hugues Daniel et Fabrice Kuhn est édité chez Thierry Souccar, édition qui verse dans la nutrition avec habituellement un focus important sur des sujets polémiques (intéressants mais controversés). Ici ça n’est pas le cas, l’ouvrage est conventionnel.
On est fait de ce que l’on mange, la nutrition c’est important, plongeons nous ensemble dans le bouquin !
J’ai rencontré ce livre par hasard dans ma chambre d’hôtel. Je connaissais déjà les éditions Guérin grâce à l’excellent Courir de plaisir de Nathalie Lamoureux. Ici j’ai été d’emblée séduit par cette belle édition*, le papier glacé, l’épaisseur des pages, le marque-page. Je l’ai feuilleté, lu en diagonale et je l’ai acheté pour poursuivre sa lecture au fil de mes pérégrinations estivales.