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Les débuts du magnésium en anesthésie

Twitter est retors, qui en douterait  ? alors que mon addiction pour le réseau social s’estompait à force d’être fatigué par ce que j’y lisais, un tweet sauvant le bébé avec l’eau du bain est apparu dans ma timeline :

Et voilà, je fais connaissance avec un collègue d’outre atlantique qui se passionne aussi pour une certaine façon de faire de l’anesthésie : utiliser moins de morphiniques.

Il est intéressant de noter que ce qui me semble être un des moteurs de sa stratégie est la terrible épidémie de toxicomanie aux opiacées dont souffre l’Amérique. Je pense qu’il veut limiter son utilisation des morphiniques pour éviter les phénomènes de tolérance aiguë (que je ne vois pas trop en pratique) et épargner au patient tout morphinique post-op qui pourrait le mener à une consommation récurrente et à l’addiction. Chez nous, je n’ai pas l’impression que la prescription d’une boîte de paracétamol+codéïne à la sortie de l’hôpital mène à tout ça mais je n’ai pas plus de recul que l’appel téléphonique systématique du lendemain. Bref.

S’en suit une discussion sur l’utilisation du sulfate de magnésium en anesthésie, il a l’air plus convaincu que moi et me transmet tout une biblio intéressante. Il y a notamment dans le lot un article de 1916 décrivant les premières utilisations chez l’homme à visée anesthésique.

Voici le troisième cas clinique qu’ils présentent dans cet article :

Plus de 500 mg par minute ! Soit environ une ampoule de MgS04 à 15% toutes les 3 minutes. Au démarrage de l’intervention, je comprends qu’ils ont accéléré la perfusion jusqu’à donner 1,3 g/min de MgSo4 pendant 13 minutes ! Don’t do this at home !

 

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Du pinard, des bédés et du pognon

Non, ce billet n’est pas un panégyrique pour une alliance franco-benelux ou une demande de revival de Licence IV (qu’on aurait vraiment dû envoyer à l’Eurovision), cet article est une petite transposition de réflexions récentes sur la thématique des histoires. Et c’est drôlement important les histoires, la preuve : vous passez votre temps à vous en raconter non ?

Tout a commencé par une belle soirée d’avril 2016 où la température était agréable, le football loin de nous et l’hygrométrie plus favorable qu’en ce putain de mois de juin chti. À 19h15, je reçois un SMS : « T’es arrivé ? » qui me rappelle immédiatement que je me suis gouré dans mon agenda. Je me suis trompé d’heure. Bon, ça arrive. Pas d’interprétation inutile SVP.