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je n’ai pas créé un blog pour me plaindre

mais j’ai traversé une période difficile

quand on a envie de rien, c’est compliqué de faire quelque chose de constructif pour sortir des noires ruminations

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Est-ce que les cryptos rapportent ?

Ça fait plusieurs mois que je suis en pointillé l’industrie des cryptomonnaies. Mon regard a été attiré par la nouvelle explosion des cours en début d’année 2021. J’avais déjà essayé de m’y intéresser en 2017 mais mon incompréhension totale du sujet m’a fait faire des erreurs et la partie de casino a été vite terminée. Je précise que je n’ai aucune éducation en matière d’économie et de finance, ça a facilité le siphonage de quelques euros par plus malin que moi. Les malins, se sont les vendeurs de rêve qui appuient sur nos leviers émotionnels pour qu’on leur achète des trucs (ICO trap). Ça a été l’occasion pour moi d’apprendre qu’il y a énormément de marketing dans les produits financiers comme dans tout ce qui se vend et s’achète. Autre apprentissage de 2017 a été d’être prudent avec les innovations. J’ai toujours été attiré par les nouveautés, c’est un piège classique pour moi. Le manque de recul vis à vis d’une technologie peut se payer cash. Bref, faut se méfier de ses émotions, organiser des garde-fous pragmatiques et s’auto-discipliner (#jocko).

Cette année, j’ai regardé la montée des cours de plusieurs cryptomonnaies avec plus de prudence. J’ai été extrêmement tenté de rejoindre le bull run complètement intoxiqué par le classique FOMO (fear of missing out). On imagine qu’on peut devenir trader du jour au lendemain, quelle blague ! Quel métier s’apprend du jour au lendemain ? Comment peut on si facilement se faire avoir par la tentation de l’argent facile ? En fait, un gros paquet « d’investisseurs » en crypto sont des joueurs impulsifs déguisés en trader. Hop, un costume Zara, un détartrage et on deviendrait financier ? Cte blague ! Cette année, j’ai fait un embargo temporel avant de mettre le moindre euros dans cette industrie. Je me suis promis de lire sur le sujet et de comprendre où je mettais les pieds. Tl;dr J’ai mis de côté l’aspect pécuniaire pour m’intéresser au concept de monnaie.

C’est vraiment intéressant d’essayer de comprendre ce qu’est une monnaie. Comment ce concept peut être relié aux problématiques de territorialité, d’état, d’énergie et de confiance. Je me souviens avoir aussi été marqué il y a quelques années à la lecture de Sapiens par l’idée que la monnaie est une des choses les plus universelles dans l’humanité. On se nourrit d’échanges…

Je suis un peu mal à l’aise pour écrire sur ces sujets tant j’effleure à peine les sujets dans mes lectures. Néanmoins, je veux partager avec vous cette idée qui me tient à cœur depuis toujours : être curieux, aller creuser des sujets qui n’ont rien à voir avec vos intérêts habituels est super enrichissant (sic) ! Dans ces heures où la crise covid est omniprésente, j’ai besoin de discuter aussi d’autres sujets, en bon blogueur rustique je ne résiste donc pas à vous demander si le sujet des cryptos vous intéresse, si ça vous crispe ou si vous ne comprenez pas du tout ce que c’est. Drop a line in the comments guys ! Cheers !

UPDATE 2024 chez Substack https://open.substack.com/pub/nfkb/p/bitcoin?r=2x6xme&utm_campaign=post&utm_medium=web&showWelcomeOnShare=true

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Intimité numérique

Salut ! Depuis quelques temps je fais plus gaffe à l’intimité numérique. Le terme privacy est un peu délicat à traduire je trouve. Je veux parler de la gestion de nos données personnelles que nous laissons partout sur l’espace numérique en nous baladant.

Ma première utilisation de Facebook vers 2007 a été le partage de photos en ligne, j’étais trop content de pouvoir stocker gratis en lignes des images que je pouvais facilement partager de surcroit. Dans mon groupe d’amis parachutistes, ça a tout de suite marché pour le partage des vidéos des sauts et prolonger le week-end autour de petites blagues bien senties.

Aujourd’hui, nous sommes bien conscients que nos données personnelles sont accumulées et servent à du marketing ciblée.

Quand on évoque le sujet, on a bien sûr le droit au couplet « j’ai rien à cacher », « je sais bien que si c’est gratuit c’est moi le produit », « je m’en tape », etc.

Mais si on accepte d’être le produit de publicité ciblée, je comprends mal qu’on accepte les influences politiques massives qui ont eu lieues dans certaines campagnes si on en croit les documentaires autour de Cambridge Analytica. Et sans tomber dans le complotisme (que j’abhorre) on peut faire un juste un pas de côté, éviter la naïveté ou de s’en foutre et regarder a réalité en face : les réseaux sociaux sont un moyen extrêmement puissant pour faire circuler idées, memes et opinions. L’effet bulle filtrante et groupe de pairs est extrêmement important. Il devient tellement puissant que les polarisations sont de plus en plus renforcées et qu’on en vient même à faire sauter des noyaux humains forts comme la famille au profit d’un mimétisme idéologique.

Je pense important de résister à tout ça.

Si vous avez Facebook, faites cette petite expérience :

  • sur la version web, la petite flèche vers le bas en haut à droite
  • Paramètres et confidentialité
  • Paramètres
  • Accéder à vos informations
  • Informations sur vous
  • Publicités et entreprises
  • Centre d’intérêt publicitaires ou Activité en dehors de Facebook

Explorez tout ça… c’est intéressant non ?

 

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self coaching

Comme je vous l’écrivais dans les notes sur COVID19, le sport est resté une excellente façon de m’épanouir pendant cette période stressante. Comme j’ai quand même fini par avoir un peu plus de travail (notamment des gardes) la fatigue s’est accumulée petit à petit. J’ai donc ralenti les entrainements et j’ai pris le temps de réfléchir à mon entrainement.

C’est compliqué de s’entrainer seul. Quand j’écris ça, je pense à la vision globale de l’entrainement, pas au déroulement des séances. Comment s’organiser pour construire quelque chose de pertinent ?

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Le cerveau comme machine à fabriquer du sens

Je viens de finir un bouquin qui m’a beaucoup plu : Augmentus, chroniques du cyclocentaure à l’ère de l’intelligence artificielle.

 

Beaucoup de pages du livre déclenchaient des réflexions en moi, des associations d’idées se font et j’avais envie de vous parler un peu d’une problématique que je retrouve souvent : le besoin pour le cerveau de fabriquer du sens. Je crois que l’homme a une impulsion naturelle pour explorer, qu’il est naturellement curieux, que son cerveau, sa mobilité,  ont fait parti des clefs pour évoluer. Dans un passé récent, des dogmes, des religions étaient extrêmement solides et fournissaient des repères, des explications et des conduites à tenir auxquels on ne pouvaient déroger.

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Quick thoughts on free flap and graft surgery

Hi !

Yesterday I was attending as an anesthesiologist for a very old lady having a very long surgery. ENT surgery for cancer with a brachial freel flap reconstruction. I have to say that I do not know nothing about this medical litterature but I write this as quick memo for later. There also some tidbits about scarring.

  • what about giving aspirin one week before the surgery ? does the risk of more transfusion outweights the benefits ?
  • what about giving NO donors before the surgery or at least NO rich food like beetroot concentrate ?
  • what about aiming for an hematocrit between 27 and 30 % for good hemorheology ?
  • what about maintaining a good mean arterial pressure and keeping a very shallow window of 60-70 mmHg ?
  • is there a place for intravenous isorbide dinitrate during surgery ?
  • is there a place for rinsing the flap with heparinized solution and or nitrates ?
  • should we use more albumin or fresh frozen plasma to preserve glycocalyx of the microcirculation in the flap ?
  • in the post-operative ward, might photobiomodulation with red or more seriously infrared lights help tissue metabolism ?
  • should we encourage even more patients to move after the surgery to rise cardiac output ?
  • is there a place for zinc and ascorbic acid supplementation or proline to enhance collagen production ?
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#nopainnogain : oui mais…

un petit billet d’humeur comme j’aime bien en écrire quand un truc me trotte en tête…

J’ai repris l’entraînement dirigé par mon coach préféré en mars. J’aime le processus. Mes objectifs sont plus petits cette année mais je veux quand même jouer le jeu d’un entrainement sérieux. J’ai eu une période creuse dès le démarrage liée à des petits soucis de santé et après nous avons embrayé sur une montée assez conséquente en charge. Progressif mais la pente était raide quand même.

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Engagement

Depuis 3 semaines je m’entraîne selon un plan d’entraînement monté par Julian Nagi dont je vous ai déjà parlé. ( et par ex). C’est dur. J’encaisse physiquement mais c’est difficile mentalement.

light and dark

Ce matin, j’étais spontanément réveillé assez tôt, vers 4h40. Comme le sommeil n’est pas revenu, je me suis collé à ma séance de home-trainer prévue aujourd’hui : un contre la montre de 30 minutes. Je vais la peur au ventre sur cet exercice. Je sais à quel point je vais souffrir mais faut y aller parce que ça n’est pas la motivation qui va appuyer sur les pédales, c’est la discipline.

GET THE JOB DONE.

Me voilà donc sur le vélo, le ventilo à fond la caisse, je vais affronter mes peurs. Je sais de quoi j’ai peur : j’ai peur d’abandonner, j’ai peur de me décevoir, j’ai peur de sortir de moins bons chiffres que les autres fois.

GET THE JOB DONE.

Echauffement. Prise de repères. Premières pensées négatives. Relâchement. Reprise des accélérations. Quelques intervalles plus costauds. Je pédale un peu carré. Je vacille déjà. Je monte déjà un scénario de backup : « pour certains cet échauffement pourrait être un exercice ! et oui c’est à la mode d’être time efficient, bla bla bla ».

GET THE JOB DONE.

J’y suis. 235 watts. Pardon Julian, j’ai encore des chiffres devant les yeux, mais je m’en détache petit à petit, je te le promets. Je m’installe dans le rythme. Je sue. Je respire fortement.

GET THE JOB DONE.

Passer la moitié du temps m’a paru long. Je crains la suite. Mon allure varie beaucoup. Mou, fort, mou, fort. Je cherche mon cap.

GET THE JOB DONE.

Ma fréquence cardiaque dérive vers les sommets, je dérive. Je suis dans la zone noire. Ça y est. Enfin.

GET THE JOB DONE.

Mon cortex s’éteint petit à petit. J’ai juste assez d’influx pour aller chercher des mantras répétitifs.

GET THE JOB DONE.

Je touche au but. Je sais que je vais survivre à cet exo. La joie revient. J’appuie mieux, plus fort. Je crois que je souris.

GET THE JOB DONE.

 

For 3 weeks I have been training on a training plan by Julian Nagi that I have already mentioned. (Here and there for example). It’s hard. I handle physically but it is mentally tough.
This morning, I was spontaneously awakened fairly early, around 4:40. As sleep did not return, I stuck to my home-trainer session scheduled today: a 30-minute time trial. I feer this workout, it’s more a stomach test to me. I know how much I will suffer but I must go because it is not the motivation that will press the pedals, it is the discipline.

GET THE JOB DONE.

So here I am on the turbo, maximum fan power, I will face my fears. I know what I’m afraid of: I’m afraid of giving up, I’m afraid of disappointing, I’m afraid of going out worse than other times.

GET THE JOB DONE.

Warming up. Getting Started. First negative thoughts. Relax. Acceleration resumes. Some harder intervals. My pedal stroke is square. I’m already wavering. I am already mounting a backup scenario: « for some this warm-up could be an exercise! And yes it is in the fashion to be time efficient, blah blah blah ».

GET THE JOB DONE.

I’m there. 235 watts. I beg your pardon Julian, I still have figures in mind, but I gradually detach myself, I promise you. I settle in the rhythm. I sweat. I breathe heavily.

GET THE JOB DONE.

Spending half the time seemed long. I fear the rest. My pace varies a lot. Soft, strong, soft, strong. I’m looking for my heading.

GET THE JOB DONE.

My heart rate drifts to the peaks, I drift. I’m in the black zone. That’s it. Finally.

GET THE JOB DONE.

My cortex gradually dies out. I just have enough influx to get repetitive mantras.

GET THE JOB DONE.

I touch the goal. I know I’ll survive this w/o. The joy returns. I handle it better, stronger. I smile.

GET THE JOB DONE.

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Merci la Chirurgie, histoire d’un petit sprat*

Merci la Chirurgie

Je suis né le 24 novembre 1980. C’était un lundi je crois. C’est toujours un peu plus difficile le lundi !

A ma naissance, l’examen clinique a trouvé un souffle cardiaque important. J’avais un trou entre mes deux ventricules ce qui pertubait quelque peu les flux sanguins. Heureusement, une autre malformation me protégeait de la première : ma valve pulmonaire est un peu trop petite, les docteurs parlent d’une sténose pulmonaire. On dit que ma sténose me protège des conséquences de ma CIV car elle évite de surcharger l’artère pulmonaire qui n’encaisse pas très bien le surplus de boulot en général.
ett-preop

Quand bien même une anomalie compense une autre, mon petit coeur devient gros. Il se fatigue. J’ai du mal à prendre un biberon sans m’étouffer et du coup je ne grandis pas. C’est couillon car les docteurs voulaient que je fasse au moins 7 kg pour m’opérer. Chiffre magique.

J’y suis arrivé (aux sept kilos) et le 11 mai 1982 j’ai été opéré d’une communication interventriculaire sous infundibulaire au centre médico-chirurgical de Marie Lannelongue. Le Professeur Jean-Paul Binet a donc ouvert mon thorax de sprat* pour aller mettre une rustine dans mon septum interventriculaire.

L’intervention s’est bien passée, celui qui se décrivait comme « un mécano de Dieu »  était satisfait de son geste.

cro

Le post-op a quand même l’avoir d’avoir été émaillé de complications histoire d’angoisser encore un peu plus mes parents qui devaient déjà avoir leur dose. Hum. Joueur je suis.

Finalement, je sors plutôt bien de cette histoire. Je grandis, les cardiologues qui me suivent jusqu’à mes 20 ans sont tous rassurants*** : « super résultats, il fera ce qu’il veut dans la vie, limitez peut-être juste le sport en compétition. »

Aujourd’hui, je connais mon corps, je sais qu’il a des limitations. Ma valve pulmonaire est toujours rétrécie. Mais je n’y pense pour ainsi dire jamais. A tel point que j’établis des stratégies d’entraînement sportif alambiquées pour grignoter des secondes dans un triathlon alors même que j’aurais toujours un petit frein dans ma poitrine.

J’en viens quand même à l’objet de cette note. J’ai essayé d’écrire au CMC Marie Lannelongue mais je m’y suis pris trop tard, le Pr Binet était décédé. Alors comme on peut tout faire avec Internet, j’ai décidé de faire cette note pour traduire ma gratitude. Sans la Science, sans les Hommes qui la font, je ne serais pas là aujourd’hui. Ça m’a parfois angoissé dans mon enfance lorsque j’ai compris que je devais la vie à la culture, que dans la nature brute, je serais mort d’insuffisance cardiaque. Aujourd’hui, je trouve ça con. Alors voilà, juste merci.

merci à vous !
merci à vous !

 

 

 

*argot dunkerquois, synonyme de craquelot**

** comprendre petit poisson, des fois on voit à travers !

*** par contre après j’ai rencontré quelques khons comme écrirait Docdu16.

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patterns come through repetition

Tout a commencé en septembre 2013, à la gare TGV de l’aéroport Charles de Gaulle, alors que je lisais un article de Sport & Vie sur la polarisation. Je venais de battre mon record sur marathon avec 3h08, mes jambes refusaient de descendre les escaliers mais j’étais heureux. L’article parlait des travaux sur la polarisation de l’entraînement. Le thème a excité mes neurones et j’ai commencé à lire des papiers de sciences du sport et à réfléchir sur le sujet.

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Ne rien faire c’est bien faire

J’aurais pu donner un autre titre pompeux genre « primum non nocere » mais comme j’ai fait espagnol en deuxième langue je vais éviter le latin.

Il y a un sacré paquets de truc en médecine qui sont réalisés dont on pourrait se passer. Le dépistage est un exemple connexe complexe mais très pertinent. Merci à Jaddo d’avoir fait sa dernière note avec son talent habituel.

Moi, je veux juste parler de ce que je rencontre dans mon métier d’anesthésiste-réanimateur. Il y a un paquet de trucs que je vois souvent et je m’interroge quant à notre tendance à intervenir en excès. Nous avons un métier où la physiologie se vit « en live », avec des médicaments puissants aux effets immédiats, nous sommes donc imprégnés d’une culture de l’action. De plus, y’a quand même un paquet de littérature qui nous enjoint à agir vite dans bon nombre de situations médicales comme les urgences vasculaires, les infections, etc.

A côté de ça, je vois bon nombre de fois où nous dégainons, vite, trop vite ? certains outils :

  • l’eau et le sel (pourquoi cette obsession des 2 litres de diurèse ? méfiez-vous des excès de chlorure)
  • les macromolécules (encore ? seriously ?)
  • l’amiodarone (le poumon, la thyroïde, le contrôle douteux de la FC en situation très aigüe : saignement latent, sepsis larvé ?)
  • l’atenolol (cf les béta-bloquants c’est pas tout le temps)
  • le fer en intraveineux (je n’arrive pas à l’aimer celui-là, c’est un peu irrationnel mais il me crispe)
  • les morphiniques en per-opératoire (par crainte de la douleur…)
  • les cocktails tramadol-nefopam (les EI valent-ils le coup vis à vis d’une éventuelle diminution de morphine ?)
  • l’insuline trop agressivement
  • la dialyse en réa quand le patient va planter son rein (cf TBL sur ELAIN vs AKIKI)
  • l’hydroxyzine comme une tisane au tilleul
  • les anti-épileptiques dès que le patient a une douleur sous morphine
  • la nutrition parentérale sans contexte clairement en faveur
  • les vitamines, les oligo-éléments dans un glucosé pendant 3 jours
  • les vitamines autre que B1 dans la prévention du DT
  • de l’IPP prescrit comme un réflexe dans 1000 situations où les patients n’en ont pas besoin
  • les aminosides dès qu’une infection pointe le bout de son nez à l’hôpital

et la biologie, parlons en !

  • pourquoi faire NFS/TP-TCA a un patient qui a déjà été opéré sans soucis sans manifestations hémorragiques ?
  • que faite vous d’une coag post-op chez quelqu’un qui n’a pas fait de catastrophe hémorragique ?
  • pourquoi faire une carte de groupe pour une chirurgie où vous transfusez un patient tous les 5 ans ?

Je m’arrête là, vous saisissez l’idée… Je pense qu’il y a un bon paquet de fois où il faut se retenir de dégainer son stylo, surtout pendant le tour de minuit où la réflexion n’est pas toujours au top. Il y a plein de situations où ne rien faire, c’est bien faire. Il y a plein de symptômes qui méritent notre attention mais qu’il ne faut pas confondre avec une maladie (c)celui-qui-sait. Il y a plein de fois où juste attendre à côté du patient est suffisant. Et il y a plein de fois où nous faisons peut-être pire que mieux en prescrivant.

Ainsi, il me parait vraiment important de vous arrêter 30 secondes lorsque vous êtes devant un dilemme de prescription. Interrogez-vous sur votre « impulsion » : habitude ou besoin de donner une réponse (facile) à une question difficile (« je fais quoi ? »).

Bon. Je perçois que ce billet prend un ton moralisateur-à-la-con et je ne m’étendrai pas plus mais je crois vraiment très fort à cette idée que les patients font souvent très bien sans nos prescriptions et qu’il suffit de se laisser un peu de temps et de recul.

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Du pinard, des bédés et du pognon

Non, ce billet n’est pas un panégyrique pour une alliance franco-benelux ou une demande de revival de Licence IV (qu’on aurait vraiment dû envoyer à l’Eurovision), cet article est une petite transposition de réflexions récentes sur la thématique des histoires. Et c’est drôlement important les histoires, la preuve : vous passez votre temps à vous en raconter non ?

Tout a commencé par une belle soirée d’avril 2016 où la température était agréable, le football loin de nous et l’hygrométrie plus favorable qu’en ce putain de mois de juin chti. À 19h15, je reçois un SMS : « T’es arrivé ? » qui me rappelle immédiatement que je me suis gouré dans mon agenda. Je me suis trompé d’heure. Bon, ça arrive. Pas d’interprétation inutile SVP.

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Tracez votre route !

En 2012, j’ai acheté une photo d’Erik Johansson. Je pense que c’est la Perruche chamarrée qui avait partagé une photo de cet artiste sur son blog et j’avais eu un coup de coeur. (Perruche est une excellente curatrice <- néoacception barbare obligée par le pun)

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un #marchéparlé

en fait un monologue du velotaf

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P*tain, c’est d*r le marathon !

Petit billet impulsif post-marathon de New York.

Tout de suite, dégageons le plus important qui ne devrait pas l’être. J’ai fait 3:31:20

Le sportif est vraiment con, c’est bien, et je suis dubitatif devant ce résultat. J’ai l’impression que c’est sous-payé.

Explications.

Je voulais profiter de cette fête et lors de l’inscription, j’ai joué la carte d’une honnêteté doublée d’une certaine modestie, j’ai écrit temps souhaité 3:30:00. Ben, en fait, ça s’est révélé être une erreur de bizuth : je em suis retrouvé dans un sas pas du tout compétitif et j’ai mis entre 5 et 10 km de zigzags foireux à caler mon allure.  Je visais 3h29, en sachant, qu’on en fait toujours un peu plus, j’avais réglé mon allure cible sur 4:55.

Je m’y suis bien tenu. Et après, je me suis marré : j’ai serré plus de mains que Jacques Chirac en Afrique et j’ai fait un peu le con pour profiter du 10 au 20ème à peu près. Et faut bien le dire, l’ambiance à Brooklyn est super ! Les gamines en robe de fée m’ont ému.

Ensuite, j’avais prévu un plan de bataille. Je voulais passer en mode guerrier pour aller chercher un negative split. J’en avais volontairement gardé pour attaquer dans la deuxième partie. (Greg, qu’est-ce que j’ai pu pensé à toi…)

Ca s’est plutôt bien passé, et je voyais mon avance grandir par rapport à mon allure cible de 4:55. Bien sûr, cela a été difficile, mais je me sentais pas trop mal vu que je doublais plein de monde.

Dans Manhattan, l’allure dégringolait, mais je me suis battu, je vous jure ! Ca tenait ! Au 40ème, je regarde ma montre je lis 3:18:30, je me dis que je peux aller le chercher mon 3:29:59 😉 Les crampes pointent le bout de leur nez (première fois) mais je me bats +++

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Je passe l’arche déçu, où sont passées ces minutes ???

Bien. Bien. Bien.

On ne peut pas avoir le beurre et…


Au moins, j’ai eu des moments vraiment sympas, j’ai passé du temps avec des copains que j’aime bien, et ça c’était top !

Bon sinon, comme ça en passant, un petit tacle gratuit : Thomas Cook Marathon me dégoûte.

More later. Maybe.

P.S. c’était le marathon le plus difficile techniquement que j’ai fait.

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La bosse des maths, un problème à creuser #chameaux

#confusion

L’histoire des 17 chameaux m’a été raconté par un formidable formateur en hypnose et en thérapies brèves : Yves Doutrelugne.

Mon esprit « cartésien » a tout de suite été embrumé par cette histoire. Et puis, j’ai su arrêter de réfléchir et j’ai retrouvé un esprit d’enfant. Il est bon parfois de se laisser partir dans des mondes imaginaires. Laisser des rêveries passer dans la réalité est une source de bonheur pour moi. C’est une première conclusion que je tire de cette histoire.

Ensuite, cette histoire peut être une métaphore du soin. On apporte une plainte, un problème à un sage qui doit la résoudre. Le sage a aidé à résoudre le problème. Il a donné et il a repris. Finalement, le bilan est neutre. Intéressant, non ?

 

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Les 17 chameaux

Un vieil homme arabe, sentant venir sa mort, décide de partager son troupeau de 17 chameaux entre ses trois fils. L’aîné héritera de la moitié du troupeau, le cadet du tiers et le benjamin du neuvième. Confrontés à l’indivisibilité de 17, les trois frères vont trouver le sage du village. Celui-ci, leur propose une solution qui respecte les volontés du vieil homme.

Comment le sage s’y prend-il pour effectuer le partage ?

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Le regard et le territoire

Mercredi matin. Salle de repos. Mes collègues gaziers sont survoltés par l’arrivée d’un distributeur de café Starbucks à l’hôpital. Moi, ça me laisse pantois et je glisse dans mes pensées…

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La neutralité #winckler

Cette semaine, j’ai assisté à un conférence de Martin Winckler dans un amphi de « la faculté catholique de médecine de Lille » (amusant non ?). Le thème était celui du choix du patient, comment présenter nos options thérapeutiques pour que le patient fasse son propre choix.

Complètement synchro avec les derniers billets de Jaddo et la Perruche Automnale qui m’ont touché.

J’étais un peu inquiet quant au fait que la conférence soit un peu plan-plan comme c’est trop souvent le cas lorsqu’un Grand Comité d’Ethique organise quelque chose (et je n’ai d’ailleurs strictement rien compris aux trois phrases d’introduction du comité invitant). Heureusement, le discours de Martin Winckler était facile à comprendre, pratique, et les choses se sont encore améliorées lorsque le jeu des questions/réponses a démarré.

Pardonnez moi de rester analytique avec un tel sujet mais pour ma pratique je retiens quelques grandes idées qui vont changer mon attitude :

  • plus de neutralité, je dois mettre mes valeurs de côté
  • lorsque le patient me dit qu’il ne sait pas ce qu’il veut, je dois surtout chercher à savoir ce qu’il ne veut pas ! (< le truc le plus malin que j’ai appris)
  • apprendre à décrypter les demandes sous-jacentes lorsqu’une demande nous surprend
  • laisser tomber les injonctions, les « il faut que », probablement préférer des phrases du style « j’aimerais que vous réfléchissiez au rôle du tabac dans votre état de santé »
  • cibler ma réponse sur la demande du patient, ne pas chercher à régler un autre problème qui me saute aux yeux, surtout si j’en profite pour étaler ma science
  • nos pratiques sont super variables et c’est sûr que certaines spécialités (comme la mienne !) laissent moins de place que d’autres au choix du patient (une AG c’est une AG quoi !)
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l’anesthésiste est un magicien

L’anesthésie, on ne sait pas comment ça marche, mais ça marche toujours.

— Moi

Je vous laisse méditer là dessus, bonne semaine à tous.