Ah l’année 2020 !!! Un petit crash test pour le sportif investi ! Je pense que beaucoup ont envie d’oublier cette année sans compétition (pour moi en tout cas) et de vite passer à autre chose. Mais… je vois les choses différemment, je vois du bon dans cette grosse piqûre de rappel que l’impermanence règne sur le monde. (C’est peut être indécent si vous avez beaucoup souffert cette année, pardonnez-moi)
Étiquette : stratégie
Finir son premier ultra
J’aimerais partager ici avec vous les étapes par lesquelles je suis passé pour réussir à finir mon premier ultra. Ça peut paraitre présomptueux de donner des conseils en ayant fini une seule course, mais j’ai tellement gambergé sur le sujet que j’espère qu’il y a une ou deux idées qui pourront servir à d’autres…
Je ne sais pas tellement pourquoi j’ai voulu faire ça. Je sais que je suis sensible au pouvoir des images et je me revois des années en arrière feuilleter un magazine de trail. Les photos sont puissantes. Les paysages somptueux. Un truc est planté dans ma tête…
Il est 5:12 a.m. et j’ai envie de raconter plein de trucs. Cette phrase pour être le chapeau d’un texte pseudo-cool. En réalité ça veut juste dire que j’ai la tête dans le cul.
Hypo
Un peu comme tout à chacun j’ai des hauts et des bas. Rien de plus normal que de rencontrer des difficultés. Quand je suis dans le plus, je tends presque vers l’hypomanie. Quand je suis dans le moins, je suis juste paf. Contrebalancement naturel pour équilibrer ma vie (et mon budget aussi ! en cette période down, ni les objets magiques d’Apple ni la sortie d’une nouvelle montre de triathlon chez Garmin ne m’ont fait frétiller.) Comme en course, il faut reconnaître le coup de moins bien, l’identifier pour ne pas se griller et prendre les mesures adéquates.
Un bilan avant l’heure
On est en automne et je suis crevé comme un dépressif carencé en vitamine D ! Le chemin parcouru cette année a été riche en émotions, en sport et en défis. Pourtant il me reste le mythique Trail des Templiers en ligne de mire. Cet été j’avoue avoir pensé à le faire sur un mode plutôt compétitif, j’étais en forme, j’avalais du dénivelé (voir ici, là et là) sans encombres et j’espérais courir ce trail. Aujourd’hui, les évènements de la vie (#pudeur) me bousculent dans ma marche forcée vers des chronos. Je m’essouffle.
Besoin de légèreté
Jusqu’à début septembre j’essayais de me tenir à un énième plan d’entraînement. Et puis tout ça s’est effrité… l’analogie avec le régime me vient en tête : on tient, on tient, on sait que c’est positif, la discipline, toussa et vlan ça se casse la gueule. Quand je regarde derrière moi, je vois que je me suis imposé des plans d’entraînements depuis ma préparation du marathon de Berlin 2013. Fier de mon succès de l’automne dernier, je me suis dit qu’il fallait que je continue sur cette lancée. Je crois que les plans bien pensés font progresser sensiblement. Il ne s’agit pas juste d’un devoir scolaire pour faire un volume (rassurant) d’entrainement. Mais là j’arrive à saturation. J’ai envie d’une période de jouvencisation comme disent les américains. Donc voilà, fantasmer sur le fait de s’entraîner comme un pro est une chose, mais quand on est amateur simplex avec un emploi du temps pas vraiment dédié à l’entraînement…en est une autre ! (En plus j’ai appris récemment qu’il y avait plein de pros esseulés, sans encadrement « moderne », ça m’a scotché.)
Cercle bleu virtuel n’est pas une Blue Zone
Ce week-end, j’ai posté un petit billet sur Ikaria. A la fin je m’interrogeais (bon, euh… soyons franc, juste de façon rhétorique hein) sur la qualité de ce que nous apporte tous nos échanges virtuels sur les réseaux sociaux. Je reste persuadé que c’est bon. Que la « surveillance mutuelle » des activités sportives, les encouragements, etc. participent au bien-être, c’est sympa, c’est simple et ça fait du bien. Mais la vraie vie a une autre saveur. Dimanche après-midi, j’ai vaguement essayé d’échapper à un entrainement de course à pied en allant au club de parachutisme. Je voulais profiter des derniers rayons du soleil, et à dire vrai, j’avais surtout envie de papoter avec des Copains de tout et de rien. Les vies professionnelles éparpillent les Copains. L’Horloge dictent nos rythmes et pousse parfois à un isolement qui crée l’illusion d’un vrai repos. Ecoutez bien les mots dans la phrase « Il faut que je me repose ». Le repos pour moi colle plutôt avec la libération des « obligations ». Finalement, seuls les potes permettent de vivre le vrai relâchement non ?
Du positif
Restons positif. Je suis content de tout ce que j’ai fait cette année. Ma découverte du vélo, mon apprentissage de la natation (jusqu’à nager en pleine mer d’une plage à l’autre 🙂 ), un magnifique GR 20 où j’ai pris conscience des bienfaits de la simplicité, etc. J’ai même réussi à battre mon record sur semi la semaine dernière alors que je me suis levé avec la motivation d’un O.S. fordiste… Je me sens plus fort, j’ai même l’impression de voir des changements physiques., tout ça n’est pas tombé du ciel et je suis fier du chemin parcouru 🙂 Mais restons lucides, c’est juste l’inertie qui m’a fait avancer dans les dernières semaines…
Bref
Mon éclectisme sportif cette année m’a beaucoup plu. J’aime la convivialité du vélo, j’aime la natation méditative et j’ai même aimé soulevé des poids ! Simplement j’ai envie de poursuivre tout ça à la cool. J’ai envie de voir si j’arrive à m’amuser sans être dans une optique compétitive ultra-analytique comme je l’ai été depuis un an. Le truc vraiment bien dans toute cette réflexion égocentrique c’est que je suis enfin libéré de « la peur de perdre ». Souvent l’un des moteurs de l’entrainement c’est juste de ne pas perdre des acquis. J’ai pris conscience que mes progrès en sport d’endurance suivent une tendance asymptotique. Je pense m’être approchée de ce que je pouvais faire de mieux et le travail pour aller au delà de ça relève de Sisyphe, pas d’un petit padawan avec des responsabilités grandissantes… Enfin, mon beau parachute se languit de moi, je rêve de retrouvailles joyeuses 🙂
Allez je lâche prise ! :-p
La fibrillation auriculaire est fréquente après une chirurgie lourde, surtout s’il y a un abord thoracique. En chirurgie thoracique mon pifomètre me dit qu’il y a près de un patient sur trois qui fait un épisode de fibrillation auriculaire (FA).
Pour moi la FA est un signe d’alerte. J’évite de dégainer de l’amiodarone et de passer à autre chose. Je pense qu’il faut creuser un peu l’affaire. Je vous propose avec cette courte note ma « check-list passage en FA en post-opératoire ».